Au moment où Robert Marjolin écrit le texte, en 1986, l'Europe a beaucoup évolué depuis l'OECE. Ce qui permet à Marjolin de prendre du recul dans l'explication du rôle de cette organisation. En 1986, l'Europe est déjà liée par la Communauté européenne du charbon et de l'acier, par le traité de Rome instituant la communauté Economique européenne ainsi que par la Politique agricole commune. De plus les barrières douanières ont été supprimées et il y a une libre circulation des travailleurs. Dans une première partie, nous évoquerons la décision de création d'une organisation européenne, puis nous parlerons des volontés des états concernés, et enfin nous traiterons des débuts de l'Organisation Européenne de Coopération Economique
[...] Les desideratas des fondateurs de l'OECE A. Les différents avis des européens Les européens et plus précisément les anglais et les français, qui étant les deux pays les plus importants de cette union avaient le plus de pouvoir de décision, eurent beaucoup de mal à se mettre d'accord sur la forme d'organisation que serait l'OECE. L'auteur écrit à la ligne 19 les anglais insistèrent pour qu'elle fût une organisation du type intergouvernemental qui prendrait toutes ses décisions à l'unanimité. L'Angleterre voudrait une organisation qui ferait la liaison entre les gouvernements. [...]
[...] En quatre ans nations européennes reçurent plus de 13 milliards de dollars. Prévue à l'origine pour être une institution auxiliaire au plan Marshall, l'OECE joua dans ce domaine un rôle limité dans la mesure où l'aide était conditionnée par la seule volonté américaine. Aussi est-ce dans la restauration des échanges que l'œuvre de l'OECE fut la plus significative car pour faciliter les échanges entre les pays, l'OECE créa un code de libéralisation des échanges (facilitant les procédures) permettant aux pays européens de développer leur commerce extérieur. [...]
[...] Le PRE est le Programme de relèvement européen. C'est la partie du plan Marshall qui prévoit une aide financière des Etats-Unis et du Canada pour les pays européens affaiblis par la guerre. L'Europe a besoin de ces aides car elle est ruinée, cet argent donnera un nouveau départ à son économie, permettra à son industrie de fonctionner à nouveau, permettra d'éviter la famine et de limiter le chômage. L'aide des Etats-Unis n'était pas totalement gratuite car ils en attendent certaines retombées : les pays européens deviendraient des partenaires commerciaux et des alliés face au bloc soviétique. [...]
[...] Ils firent des voyages à Rome, à Berne, en Belgique, en Hollande et dans les pays scandinaves. Tous les états acceptèrent cette idée et s'entendirent sur la création d'un comité qui aurait pour mission de rédiger la charte réglementant la future OECE. Le 12 mai 1947, la conférence de Paris détermine les besoins économiques communs de l'ensemble des pays européens devant bénéficier du plan. La répartition est alors effectuée par des comités spécialisés dont le rôle pendant la guerre était de distribuer l'aide économique américaine. [...]
[...] Et c'est ainsi, une fois les bases de l'organisation établie que l'OECE fut statufiée par une charte. III. Les débuts de l'OECE A. Elaboration de la charte Marjolin indique ligne 9 tous les gouvernements donnèrent leur accord à la constitution d'un comité qui en établirait la charte Il était important de réaliser la charte dans les meilleures conditions. La présence d'un petit comité pour définir la charte a facilité le dialogue nécessaire pour organiser les règles de l'OECE. Marjolin fut nommé président du comité chargé de rédiger la charte de la future organisation. [...]
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