Daniel Roche est professeur à l'université Paris I : Panthéon Sorbonne et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales. Il a reçu le Grand Prix national d'histoire pour l'ensemble de son œuvre.
L'objectif de l'auteur à travers ce livre était de redonner sa place à l'histoire des consommations ordinaires, banales, au sein de l'histoire économique et sociale. Une histoire des consommations qui a été longtemps ignorée par les historiens. Pour Daniel Roche, s'intéresser à la culture matérielle et au quotidien c'est donc un moyen de « contribuer à une relecture plus générale de l'histoire économique et sociale » et rompre ainsi avec cette indifférence des historiens.
A une époque où les conditions de production sont encore très limitées, on s'aperçoit que la société de consommation s'ébauche déjà.
[...] La fête nocturne culmine dans l'éclatement de feux d'artifice organisés par la ville ou les grands et qui font que les nuits de Paris sont parfois les plus lumineuses du monde (Rials). Au théâtre, l'organisation de l'éclairage est essentielle pour la scène, pour la salle, pour le jeu des comédiens. Enfin, la lumière a une signification très forte dans le dogme religieux : c'est la lumière divine qui est venue éclairer l'humanité. Au 18e siècle on assiste à une conquête de lumière de façon collective et privée. L'éclairage va incarner en ville l'obsession de l'ordre et de la transparence. En lampadaires éclairent les boulevards et les rues principales. [...]
[...] L'armoire permet de ranger les produits textiles de plus en plus nombreux Vêtements et apparences Daniel Roche déplore le déficit des connaissances en ce qui concerne le vêtement de la paysannerie : de surcroît, le 18e est mieux connu que le 16e et le 17e La fonction principale du vêtement reste partout la protection. L'analyse des garde-robes révèle une population dont les habitudes vestimentaires sont homogènes. Le vestiaire féminin est dominé par cinq pièces : jupe et jupon, manteau, tablier, chemise ; la robe est très rare dans les campagnes. Les femmes tiennent, pour toutes les catégories, le premier rang dans la dépense. La garde-robe des hommes se compose d'une chemise, d'un pantalon, d'un manteau. [...]
[...] Il y affirme que les vices privés font la prospérité publique. Au contraire, la vertu des individus entraîne l'immobilisme, le luxe est donc nécessaire. Deuxième partie : La vie ordinaire 4. Maisons rurales et maisons urbaines Braudel dans Civilisation matérielle situe la maison entre les consommations nécessaires et les consommations superflues. La maison citadine est mieux connue par les sources. Il faut distinguer l'habitation et l'habitat qui renvoie aux pratiques et aux usages de la maison rurale ou citadine, lieu de la vie familiale. [...]
[...] Certains comme Le Pelletier, vont discuter le nombre de personnes composant la famille et prendre en compte le cycle de vie des ménages. Les dépenses alimentaires dominent tout le reste et c'est là un trait structural de la dépense populaire : la subsistance est une dépense prioritaire. Les dépenses de table occupent les 2/3 des revenus d'un ménage. D'autre part, on constate l'empire du pain qui atteint jusqu'à 40% des dépenses alimentaires. Au 18e siècle, les valeurs de l'accumulation et du changement se développent. [...]
[...] Ce n'est que peu à peu avec le XIXe siècle, qu'on voit l'immeuble se refermer sur lui-même Selon Daniel Roche, la maison est du temps pétrifié Elle rassemble le passé et le futur dans l'espace habité, construit autrefois et modifié par les générations successives. L'habitat rural évolue lentement par retouches : rénovations, agrandissement par construction de bâtiments nouveaux. La propriété et la location déterminent un mode de relation à l'habitat. Dans le monde rural, cela dépend du mode d'exploitation et de la situation de dépendance ou d'indépendance. [...]
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