Le 31 décembre 1936, quelque mois après avoir été élu Président du Conseil, Léon Blum déclarait : « Il est revenu un espoir, un goût du travail, un goût de la vie. La France a une autre mine et un autre air. Le sang coule plus vite dans un corps rajeuni. Tout fait sentir qu'en France la condition humaine s'est relevée. » En effet, la gauche était au pouvoir, devenant l'espoir d'une grande partie de la population française alors en grève. Néanmoins, Daniel Guérin, auteur de Front populaire, révolution manquée, voit cette période de l'histoire sociale française comme une déception : celle de ne pas avoir su profiter de l'occasion pour créer une réelle révolution permettant l'accession au pouvoir du prolétariat.
En effet, Daniel Guérin, bien qu'il soit né en 1904 dans une famille bourgeoise, a un esprit révolutionnaire bien ancré. Diplômé de sciences politiques, il a lu Marx, Proudhon, Sorel et s'est lié d'amitié dans sa jeunesse avec les jeunes ouvriers des faubourgs, rompant avec son milieu d'origine. Dans les années 30 il s'engage dans le syndicalisme révolutionnaire, participe au groupe-revue Révolution prolétarienne menée par Pierre Monatte, et rejoint finalement la Gauche Révolutionnaire de Marceau Pivert, branche de la SFIO. Durant le Front Populaire, il était un membre actif du mouvement d'occupation des usines. Il s'attelle à la création d'un nouveau Parti socialiste ouvrier et paysan qui disparaîtra peu à peu.
[...] Daniel Guérin voit donc cela comme une victoire du patronat. Au contraire, Benoit Frachon, syndicaliste français lié au parti communiste, déclarera ils ont cédé sur tout Ainsi, les Accords de Matignon sont perçus de manières diamétralement différentes selon ses aspirations personnelles. Conclusion Daniel Guérin cherche à montrer que la politique menée par Léon Blum fut une erreur et qu'une réelle révolution prolétarienne aurait enfin pu avoir lieu. Néanmoins, ce texte est à analyser à la lumière du présent et des évènements qui ont suivi, démontrant ainsi que le caractère révolutionnaire des grèves de 1936 peut être contesté. [...]
[...] Tout fait sentir qu'en France la condition humaine s'est relevée. En effet, la gauche était au pouvoir, devenant l'espoir d'une grande partie de la population française alors en grève. Néanmoins, Daniel Guérin, auteur de Front populaire, révolution manquée, voit cette période de l'histoire sociale française comme une déception : celle de ne pas avoir su profiter de l'occasion pour créer une réelle révolution permettant l'accession au pouvoir du prolétariat. En effet, Daniel Guérin, bien qu'il soit né en 1904 dans une famille bourgeoise, a un esprit révolutionnaire bien ancré. [...]
[...] Durant le Front Populaire, il était un membre actif du mouvement d'occupation des usines. Il s'attelle à la création d'un nouveau Parti socialiste ouvrier et paysan qui disparaîtra peu à peu. En 1937 il est scandalisé par la politique non interventionniste de Léon Blum, qu'il critiquera régulièrement par la suite pour sa modération, quant à la guerre civile en Espagne. Il vit et participe à mai 68 et devient en 1969 le cofondateur du Mouvement Communiste Libertaire. Néanmoins, ce n'est pas un militant anarchiste au sens strict, mais plutôt un diffuseur d'idées, qui s'est détaché de tout socialisme autoritaire dès les années 1950. [...]
[...] Daniel Guérin lui reproche notamment d'avoir perdu du temps. Son pragmatisme vu comme une perte de temps entre le triomphe électoral du 3 mai et son accession au pouvoir, le 4 juin, Blum avait perdu un temps précieux : en effet, bien que Albert Sarraut, alors Président du Conseil, ait invité Blum à prendre le pouvoir directement, Blum a préféré respecter la loi : il a refusé de former un gouvernement tant que le mandat de la Chambre élue en 1932 n'était pas arrivé à expiration : il respectait le jeu constitutionnel et attendrait que le Président de la République lui confie le pouvoir. [...]
[...] De plus, les usines les plus frappées par la grève sont les usines d'aviation, donc des usines qui travaillent surtout pour l'armement. Ex : 11 mai usines Bréguet au Havre mai usines de Latécoère à Toulouse, le 14 l'usine Bloch de Courbevoie. Or, la nationalisation des usines de guerre est mentionnée dans le programme du Front populaire. On peut alors voir dans ces mouvements le début d'une révolution où les ouvriers prennent le dessus sur les patrons et confisquent les moyens de production. [...]
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