La culture de masse en France, tome 1, 1860-1930 - Dominique Kalifa,

Thèmes abordés

La culture de masse en France

Résumé du document

Thème de l'ouvrage : ce livre a pour thème l'étude du premier âge de la « culture de masse » par le prisme des conditions sociales, économiques et techniques entre la Monarchie de Juillet et le Front Populaire. L'auteur s'intéresse à l'augmentation, dès 1860, de livres, journaux et imprimés qui amènent la population française à devenir massivement des lecteurs et cultivés (TSF) (il y a des raisons économiques et culturelles pour cela)

Thèse de l'auteur : la culture de masse ne peut être comprise que si on l'a replace dans son contexte économique, social et technique, à la fois cause et conséquence de la naissance et du déploiement de la culture de masse.
Dans quelle mesure le contexte (économique, social et technique) se fait-il sentir sur la culture de masse entre 1860 et 1930 ?

Extraits

[...] -Nécessité de s'adapter constamment (ex : E. Dentu qui se spécialise dans l'édition des romanciers populaires : 1880s propose une Nouvelle Bibliothèque Choisie à 1 franc) -Essor de l'édition scolaire (Colin vend 50 millions de livres entre 1872 et 1889) qui révolutionne les pratiques éditoriales. (Ex : Colin qui introduit la pratique du spécimen, envoyé gratuitement aux enseignants.) Cl : véritable rupture éditoriale autour du manuel scolaire 2. Les premières collections populaires -Apparues dans les premières années du 20ème siècle : marquent la revanche du livre sur le journal ! [...]

[...] Ce phénomène affecte surtout le roman de nouveauté ! Les livres de grande consommation poursuivent leur essor L'ère des petits livres -Après 1918, la période est marquée par un fort développement des petits livres à très bon marché -Très en vogue dans les années 1920 : le ciné-roman qui consiste à coupler la sortie d'un film et celle d'un feuilleton ou d'un fascicule à grand tirage = couvre tous les genres ! et contribuent à banaliser l'usage du livre dans les milieux populaires. [...]

[...] -1890 : le Petit Journal entre en déclin à cause de la concurrence et Le Petit Parisien s'impose comme la principale puissance médiatique du temps, déterminée et modérée -Dans la masse, d'autres journaux jouent la carte populaire (L'Eclair, L'Intransigeant, et les journaux dans les grandes villes du pays Le Progrès de Lyon) -Présence de feuilles spécialisées (journaux sportifs Le Vélo, L'auto) (presse féminine) (journaux-romans) (presse pour enfants) CL : Evolution marquée par les progrès du reportage et du journalisme d'information ! C. L'entre-deux-guerres, une dépression en trompe l'œil 1. 1914-1921 : Une période difficile -Période difficile pour les journaux (pénurie de papier et restriction) -Désaffection du public après 1919 ! [...]

[...] 1883 : le plus original, pratique le journalisme à coup de grosse caisse ; tente les opérations les plus fantaisistes ; joue la carte de la modernité, du télégraphe et de l'information ; se donne pour le plus américain 1892 : cherche à combiner presse à grand tirage et qualité littéraire. Fondé en 1923 par Eugène Merle ; puis racheté par l'industriel Jean Prouvost en 1930 ; il est le quotidien le plus entre 1931 et 1934 grâce au recours massif de la photographie, des mises en pages plus dynamique ; large couverture des rencontres sportives. Son immense succès permettra l'essor de suppléments Paris-Soir Dimanche, rachat de Marie-Claire (1937), Match (1938), et de la station radio 37. Déclin rapide après 1854. [...]

[...] -D'autres suivront le phénomène avec des contenus divers (ouvrages contemporains ; classiques du 18 ou début 19ème siècle Ex : La Collection Michel Lévy en 1856 : spécialisation dans l'opéra et l'art dramatique. Lance un volume par semaine, en format charpentier vendu 1franc pièce CL : Problème : impossibilité d'élargir le lectorat au-delà d'un certain seuil ; baisse des tirages B. L'élargissement à tous 1. Livres et feuilletons pour tous -La généralisation de la presse à un sou donc de feuilleton[6]. [...]