cet article est écrit après l'arrivée de Briand au pouvoir en 1909-1910, ce qui peut crédibiliser le discours d'un de ses compagnons politiques.
De plus, il intervient dans un contexte de tensions entre la France et l'Allemagne qui s'opposent sur la question marocaine.
Enfin, il s'oppose à une psychose sécuritaire illustrée par l'enquête lancée la même année par le procureur général de Lyon, G.Loubat, dans toutes les cours d'appel afin d'établir les causes d'un laxisme pénal montré du doigt. Cet homme apparaît alors comme le chantre d'une opinion dénonçant un sentimentalisme dans l'application des peines et réclamant un retour à l'ordre. La presse s'en fait largement l'écho notamment au travers du « système Loubat » qui réclame la suppression des lois du 5 juin 1875, du 14 août 1885, des lois Béranger, de celle du 15 novembre 1892, du 5 avril 1899, du 12 avril 1906 et des amnisties. Le rétablissement des châtiments corporels et l'alourdissemnt génral des peines sont également demandés. Rappelé à l'odre par Aristide Briand, G.Loubat a lancé un débat public en évoquant « La crise de la répression » (Revue politique et parlementaire, juin 1911) et en opposant ainsi la gauche à une certaine presse incarnée par J. Lecoq au Petit Journal. Le Temps, lui, s'efforce de trouver une position consensuelle. Les solutions préconisées tendent à limiter les prérogatives des magistrats mais Aristide Briand adopte une attitude mesurée en créant des commissions de réflexion malgré lesquelles le débat persiste dans l'opinion publique notamment par la tenue en 1912 du Congrès National de Droit Pénal dont E. Garçon demande la modernisation.
[...] Le Temps, lui, s'efforce de trouver une position consensuelle. Les solutions préconisées tendent à limiter les prérogatives des magistrats mais Aristide Briand adopte une attitude mesurée en créant des commissions de réflexion malgré lesquelles le débat persiste dans l'opinion publique notamment par la tenue en 1912 du Congrès National de Droit Pénal dont E. Garçon demande la modernisation. Ce débat et les oppositions qu'il soulève disparaissent avec la guerre. Il aura tout de même des répercussions sur l'amertume resentie par les magistrats, sur la question du rôle de l'Etat dans la régulation et la protection des citoyens et sur ce qui deviendra des thèmes d'affrontements idéologiques constitutifs de la démocratie moderne. [...]
[...] Historien, il publie en 1901 une Histoire socialiste de la Révolution Française. Pacifiste militant, il s'attira l'hostilité des milieux nationalistes et fut assassiné le 31 juillet 1914, à la veille de la Première Guerre Mondiale. Destinataires : l'Humanité est l'un des rares journaux militantx à atteindre un public relativement nombreux. En effet, elle tire à exemplaires en 1910, tirage cependant bien inférieur à l'électorat socialiste potentiel et obtenu au prix d'appels au crédit répétés. Il s'agit donc d'un électorat politisé mais qui se trouve aussi bien dans les strates dirigeantes du parti que dans la base populaire des militants. [...]
[...] La crise sécuritaire de 1912 selon Jean Jaurès Nature : ce texte est un article de journal paru le 10 mai 1912 dans L'Humanité. Ce journal est un quotidien crée en avril 1904 par Jean Jaurès et ses amis dreyfusards, normaliens ou agrégés, souhaitant créer un journalisme nouveau car exigeant et cultivé, pour donner une culture politique critique à ses lecteurs au cœur de l'affaire Dreyfus. L'Humanité fait partie de la presse militante parisienne d'extrême gauche. Malgré l'exeption que constitue sa relative réussite au sein des feuilles militantes du moment, elle connaît rapidement des difficultés qui conduisent à la dissolution de la société en 1906. [...]
[...] Forçat évadé, il mène contre la justice et la société une lutte gigantesque, réalisant ses rêves de puissance par l'intermédiaire de jeunes gens (Rastignac, Rubempré) qu'il pousse dans les sphères du pouvoir et de l'argent. Il finit par devenir chef de la Sûreté. Vidocq a en effet largement inspiré ce personnage. -Apache : à l'origine nom d'une tribu indienne d'Amérique du Nord puis par extension, dans le contexte d'une fascination pour l'Ouest américain, nom pour désigner les voyous parisiens. Bibliographie F. DEMIER, La France du 19ème siècle (1814-1914), Point Seuil, Paris C. CHARLE, Le siècle de la presse (1830-1939), Seuil, Paris D. KALIFA, Crime et Culture au 19ème siècle, Perrin, 2005. [...]
[...] La presse s'en fait largement l'écho notamment au travers du système Loubat qui réclame la suppression des lois du 5 juin 1875, du 14 août 1885, des lois Béranger, de celle du 15 novembre 1892, du 5 avril 1899, du 12 avril 1906 et des amnisties. Le rétablissement des châtiments corporels et l'alourdissemnt génral des peines sont également demandés. Rappelé à l'odre par Aristide Briand, G.Loubat a lancé un débat public en évoquant La crise de la répression (Revue politique et parlementaire, juin 1911) et en opposant ainsi la gauche à une certaine presse incarnée par J. [...]
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