Il s'agit d'un compte rendu de lecture en Histoire de l'Egypte Ancienne de niveau L1 Histoire à Sorbonne Université.
[...] Ce plaignant décide volontairement d'aller uniquement devant l'oracle pour régler son litige. La raison est que le père de la voleuse n'est autre qu'un grand scribe du village, Amennakht. Son influence est telle dans la communauté que Qaha craint de passer du statut de plaignant a condamné en se référant au tribunal, où l'influence d'Amennakht est importante. Tandis qu'avec l'oracle, il n'a rien à craindre puisque « personne n'oserait s'en prendre au dieu porteur de la communauté ». L'auteur explique ensuite brièvement le mécanisme de l'oracle, tout en constant que la réalité est autre que le dispositif initial, comme en témoigne le papyrus Turin 1887. [...]
[...] Il s'agit d'un article de François Neveu, nommé « Extraits de la chronique judiciaire de Deir el-Médîna ». L'article débute avec un cliché du village de Deir-el-Médîna. Une brève introduction est ensuite faite par l'auteur, suivi du récit de quatre affaires litigieuses d'habitants, divisées en quatre chapitres. François Neveu aborde ici l'étude de deux institutions judicaires existant à l'époque sur le village de Deir-el-Médîna : le tribunal et l'oracle. Par l'étude de ces quatre litiges, l'article amène la problématique suivante : en quoi les sources permettent de comprendre le rôle et le fonctionnement des institutions judiciaires à Deir-el-Médîna, parfois similaire à nos institutions modernes ? [...]
[...] Le tribunal, se déclarant incompétent pour prononcer la peine encourue, invoque le vizir afin de statuer sur la peine. François Neveu s'interroge : cette incompétence du tribunal résulte-t-elle de la gravité du vol, ou plutôt de la gravité du faut témoignage de cette femme prêté par Pharaon « dont la colère est plus redoutable que la mort » ? Le scribe ajouta un commentaire destiné au vizir, lui demandant de statuer sur le cas de vol de cette femme en s'appuyant sur un ancien cas faisant jurisprudence. [...]
[...] Mais un jour, il surprit sa femme avec un ouvrier de la Tombe, Mérysekhmet. Il décide alors de rapporter cette tromperie au tribunal. Malheureusement pour lui, les magistrats ne l'ont pas cru, décidant de le châtier de cent coup de bâton pour ce mensonge. L'auteur évoque ici un véritable déni de justice. Et pour cause, Mérysekhmet fait partie d'une prestigieuse équipe, consacrée à la « demeure d'éternité de pharaon ». Toutefois, ce déni de justice suscite la réaction de deux chefs d'équipe, qui invoquent la « grande infamie » des magistrats. [...]
[...] En conclusion, les différentes sources analysées par l'auteur permettent de comprendre le fonctionnement des deux institutions judiciaires de Deir-el-Médîna que sont l'oracle et le tribunal. Oui, bien objectif principal de l'article : comment étaient résolus les conflits) Mais bien plus encore, il constate par cette analyse que de nombreux de leurs fonctionnements sont similaires à ceux des institutions judiciaires de nos sociétés modernes tels que l'existence de perquisitions, de témoignage, de recueils de dépositions, de peines prononcées en fonction du degré de gravité de l'acte, d'écoutes successives des parties, d'affaires faisant jurisprudence, de sentence à titre d'exemple, etc. [...]
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