La Chine contre l'Amérique, le duel du siècle, Alain Frachon, Daniel Vernet, soft power américain, bataille du Pacifique, USA, Guerre de Corée, chute de l'URSS, Bo Xilai, Wu Xin-bo, Deng Xiao Ping, Asie, Pékin, Taïwan, place Tienanmen, Gorbatchev, fiche de lecture
2011, Gary Locke, sino américain, devient ambassadeur américain à Pékin. Sa simplicité fascine les Chinois, exaspérés par le comportement de leurs élites (nouveaux riches qui se croient tout permis).
Le Parti contre-attaque par la presse : « Qui sait si ce n'est pas précisément l'intention des USA d'utiliser un Chinois pour nous contrôler et provoquer le chaos politique en Chine ? ».
Cet engouement traduit la fascination des Chinois pour les USA : « Les Chinois sont séduits par l'Amérique, ils rêvent du modèle américain, ils nous copient, ils nous admirent » (David Barboza). 1ère puissance mondiale, dans la mémoire chinoise, les USA ont éduqué la Chine.
[...] Pourtant la Chine se présente comme une puissance tournée vers l'intérieur : Rien dans notre histoire ne nous destine à être une superpuissance. Ce n'est pas dans notre ADN (Xu Xue Fei). La crise a montré la fragilité du SI occidental mais la Chine ne semble pas prête à la changer : n'apporte pas de réponses politiques aux crises internationales ; ne se satisfait pas des OI officiellement : porte-parole des émergents qui revendiquent une place plus importante mais ne veut pas trop s'impliquer Nous ne voulons pas reprendre le fardeau de l'Amérique. [...]
[...] Les USA se retrouvent dans une situation analogue avec la Chine qu'avec l'URSS : dans les domaines économique et financier, les deux ont la capacité de détruire l'autre, mais les deux ont intérêt à ce que l'autre prospère. Ce n'est pas un marché, c'est un mécanisme (Dereck SCISSORS, de l'Heritage Foundation), Les relations ne peuvent être que réciproquement coopératives ou mutuellement destructives (Zbigniew Brezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter). Les Américains peuvent échapper à cette dépendance réciproque : réduire leurs déficits, produire ce qu'ils achètent à la Chine, mais cela provoquerait une réduction de leur niveau de vie . Conclusion Le XXIe siècle sans l'Europe ? [...]
[...] La Guerre de Corée, succession de malentendus (Truman pense que Chine a compris qu'elle ne craignait pas une agression US alors que Mao pense que les USA sont capables d'envoyer des bombes nucléaires) laisse 3 millions de morts coréens million chinois et US, un retour au statu quo ante, et un gel des relations (quelques escarmouches dans le détroit de Formose ; entre 1951 et 1961, seuls 4 US sont allés en Chine continentale). Puis la situation s'améliore. En 1966, le représentant américain emploie l'expression République populaire de Chine pour la 1ère fois. En avril 1971, l'équipe américaine de ping-pong est invitée à Pékin et est reçue par le chef du gouvernement Zhou Enlai. Le 21 février 1972, Richard Nixon est le 1er chef d'État américain à fouler le sol chinois. [...]
[...] Mais la Chine vit désormais dans un monde interdépendant : sa force ne réside plus dans son isolement mais dans son interaction avec d'autres puissances (son intégration dans le SI lui a permis de doubler sa richesse nationale tous les sept ans). La Chine a bénéficié de conditions favorables : chute de l'URSS a fait disparaitre une menace, lui permettant de se concentrer sur son développement interne + environnement économique stable. Aujourd'hui, elle souffre de problèmes internes : surinvestissements en infrastructures, corruption débilitante, désastre environnemental. L'ascension pacifique parait impossible. [...]
[...] La Chine possède plus de 2000 km de côtes et cette façade est amenée à devenir la 1ère place de l'économie mondiale. Donc maitrise de ces eaux = intérêt vital car essentielle pour assurer son existence économique (poissons, possible gaz et pétrole, exploitation fonds marins et sous- marins ) Deng Xiaoping prudent, conseillait une diplomatie de profil bas Cachons nos forces, donnons-nous du temps, ne réclamons aucun leadership mais avec la réussite économique, la Chine connait un moment d'orgueil : le capitalisme d'État, le socialisme aux caractéristiques chinoises a prouvé sa supériorité sur le capitalisme à la mode Wall Street. [...]
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