Je vais vous exposer ici un résumé du livre de Christian Ingrao sur les chasseurs noirs ou plus officiellement, du moins sous le régime nazi, appelés la brigade de Dirlewanger. L'ouvrage d'Ingrao étudie donc la Sondereinheit Dirlewanger, une unité spéciale de la SS combattante formée en 1940 par Oskar Dirlewanger, un officier SS marginal et mal considéré par sa hiérarchie.
L'idée générale était de récupérer dans les camps de concentration certaines catégories de détenus dont les SS voulaient exploiter les capacités dans des situations de combats très précises. Formée vers la fin de l'année 1940, l'unité va opérer jusqu'en février 1942 dans l'est du gouvernement avec pour premières missions de surveiller des camps et de lutter contre les maquis de partisans révolutionnaires au sein des nouvelles frontières acquises par les Allemands. Fin février 1942, elle va être renforcée au point de devenir un bataillon. L'unité va partir pour la Biélorussie où elle va rester jusqu'à l'effondrement de l'armée en 1944.
[...] C'est là que Dirlewanger se serait forgé sa haine raciale, sa hiérarchie des hommes. Mais ce qu'on peut noter son côté charismatique pour ses hommes et la volonté de rendre sa section importante. On note aussi que Dirlewanger aurait aimé la guerre dès le début, au point de ne pouvoir accepter d'en être tenu éloigné pour cause de blessure invalidante. Déjà des actions accomplies par Dirlewanger étaient considérées par le régime comme illégales et par deux fois (1920-1921) il fut condamné à de courtes peines (pour camouflage d'arme). [...]
[...] Opération Greif : entre Orscha et Vitebsk. On peut noter ici la présence d'un bataillon de volontaire français qui combattit avec la division Dirlewanger. C'est trois opérations successives allait faire rentrer la division dans un système centralisé et bien huilé de la lutte contre les partisans. Opération fièvre des marais : montre très bien la centralisation de cette lutte contre les partisans. Les succès de la brigade Dirlewanger, va servir leur chef pour demander un développement de son unité spéciale. [...]
[...] Ce sera en Février 1944 ou Himmler lui-même fixa à 800 le nombre de nouvelles recrues au sein de la brigade, preuve de son importance. La dernière opération de ratissage à laquelle l'unité participa fut l'opération Cormoran (25 mai-17 juin). Mais ce fut un véritable échec. Les partisans firent exploser plus de engins, les bombardiers russes pilonnèrent les lignes allemandes et une grande offensive russe encercla prêt de hommes. L'unité réussit à battre en retraite et quitta la Biélorussie. Elle y avait passé 53 mois avait tué personnes à elle seule et incendié plusieurs dizaines de villages. [...]
[...] Le bataillon Dirlewanger conservera se format jusqu'à l'été 1943. Enfin, on peut noter que pour juste l'année 1942, la division à participer à onze opérations, soit environ une par mois. Regatta Franz Hornung Cottbuss Günther La plupart du temps, le rôle de la division était de liquider et nettoyer les ghettos. Une guerre contre les paysans russes et les Juifs : c'est en ces termes que l'on peut caractériser les opérations menées à partir de l'année 1942. Durant ses opérations et selon les calculs de Christian Gerlach, on compte entre 6 et 10 tués pour une seule arme récupérée. [...]
[...] Cependant, comme on l'a vu précédemment Dirlewanger n'est pas un saint. Ces hommes retiendront de lui qu'il possède un goût très prononcé pour l'alcool et les femmes, sans pour autant l'en blâmer. Maintenant on peut s'intéresser, à la construction du lien si fort qui c'est tisser entre Dirlewanger et ses hommes. Tout d'abord, par son charisme et ses dons de commandement, il a réussi à éviter à ses hommes la honte de l'internement. Mais c'est bien au front que son charisme transportait littéralement ses soldats. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture