Les catholiques en France 1815
Thèse de l'auteur : selon Denis Pelletier, la Révolution française n'est pas la principale cause de l'affaiblissement du catholicisme mais les raisons sont à chercher dans le passé.
Affaiblissement du catholicisme français dès la Révolution et l'Empire :
Ex : 1 prêtre pour 500 habitants à la veille de la Révolution ≠ 1 prêtre/1000 à l'avènement de Louis XVIII (Clergé vieillissant)
-L'architecture du catholicisme français qui est remis en question (réseau de paroisses)
Ex : 5/50 sièges épiscopaux sont vacants à l'avènement de Louis XVIII
Conclusion : désorganisation, déclin numérique et vieillissement sont en partie causés par la fracture de la révolution.
[...] Cl : le liguorisme correspond à une transformation profonde de la théologie morale qui tend à aller vers un adoucissement d'un Dieu terrible à un Dieu d'amour. -Autre mutation venue d'Italie : la liturgie romaine. En 1863, la quasi- totalité des évêques ont adopté la liturgie romaine. CL : essor de la piété des humbles, du culte marial, du liguorisme et de la liturgie romaine qui découlent de l'héritage mennaisien qui se voulait populaire, imagé et ultramontain même s'il s'opposait au clergé gallican. [...]
[...] Dès 1809, elle compte dans les paroisses de moins de 3000 habitants trois membres nommés par l'évêque, deux par le préfet, ainsi que le maire et le curé. Elle s'occupe de la gestion des revenus et des dépenses de la paroisse. Impose au curé de se conformer à ses devoirs sans en retirer le prestige dont jouissent ailleurs ses semblables. Le repentant doit témoigner de son retour dans le droit chemin dans un certain délai de temps. d ? [...]
[...] -Les missions renouent avec la piété baroque et démonstrative (opposition des curés d'Ancien Régime) Ex : en Bretagne, les missionnaires pratiquent le commentaire des tableaux ainsi que la conférence dialoguée -La mission intérieure apparaît comme une forme de transition entre deux sensibilités : elle emprunte les thèmes de la damnation et de la voie étroite vers le salut ; elle emprunte un enseignement imagé qui fait écho au sentiment populaire. -Elles perdent peu à peu leur rôle central au profit des congrégations enseignantes, des curés mennaisiens qui savent s'adresser à leurs ouailles et le rôle des œuvres laïques. Cl : c'est désormais l'ensemble de la pastorale qui est marquée par l'esprit missionnaire. Les missions extérieures -Mission, enseignement et exigence de conversion ont toujours partie liée. [...]
[...] Fiche de lecture Denis Pelletier, Les catholiques en France depuis 1815, Paris, La Découverte, Repères p.3-32. Thèse de l'auteur : selon Denis Pelletier, la Révolution française n'est pas la principale cause de l'affaiblissement du catholicisme mais les raisons sont à chercher dans le passé. Introduction/la rupture révolutionnaire en question Affaiblissement du catholicisme français dès la Révolution et l'Empire : Ex : 1 prêtre pour 500 habitants à la veille de la Révolution 1 prêtre/1000 à l'avènement de Louis XVIII (Clergé vieillissant) -L'architecture du catholicisme français qui est remis en question (réseau de paroisses) Ex : 5/50 sièges épiscopaux sont vacants à l'avènement de Louis XVIII Cl : désorganisation, déclin numérique et vieillissement sont en partie causés par la fracture de la révolution Quelques facteurs : -Affrontement entre le clergé jureur[1] et le clergé réfractaire qui déstabilise les consciences et les cadres. [...]
[...] -La plupart des congrégations se consacrent à l'enseignement. -Le renouveau vient surtout des congrégations féminines : certaines s'organisent en communautés autonomes qui se rattachent à une famille religieuse tantôt ordres nés au Moyen Age (bénédictines), tantôt ordres issus de la Contre-Réforme (ursulines) Cl : tous clergés confondus, la proportion qui était de 2 femmes/3 hommes en 1830 est inversé en 1878. La demande sociale de congrégations féminines -Les ressorts de cette féminisation sont en partie juridiques : La révolution avait interdit les congrégations ; L'Etat concordataire a vu négativement les congrégations masculines et juge les congrégations féminines moins dangereuses (lois et décrets 1852) ; -Les sœurs répondent à une demande sociale Ex : au début de la IIIème République, 2/3 sont des enseignantes (pensionnats et écoles privés ou institutrices) et d'entre elles se consacrent aux malades -Aux yeux de la société, elles fournissent un personnel peu couteux et moralement irréprochable -Elles sont issues de la bourgeoisie urbaine, du monde du salariat (classes montantes du capitalisme) -Les congrégations féminines participent à l'unification culturelle du territoire Cl : la féminisation du catholicisme permet aussi d'entrevoir les relations complexes entre catholicisme et modernité au 19ème siècle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture