Les enfants au XIXème siècle de Catherine Rollet se propose d'étudier l'enfance au XIXème siècle en France, en présentant la vie de l'enfant sous toutes ses facettes, jusqu'aux détails les plus concrets de sa vie quotidienne, et en s'attachant à analyser les conséquences des bouleversements de l'époque sur l'enfant.
Ouvrage issu de recherches, il synthétise ce qui a été écrit sur le sujet en s'appuyant sur des sources littéraires, des témoignages d'enfants, des textes officiels ou des documents d'archives.
[...] Jusqu'à la fin du siècle les médecins sont impuissants face aux infections et en 1874 la mortalité infantile devient une question d'intérêt national et aboutit à l'adoption de la première loi de protection des nourrissons. Puis avec la guerre, les enfants connaissent un rapport à la mort difficile avec la mort de leurs parents, frères et sœurs ou grands-parents et beaucoup vont entrer dans des orphelinats qui vont souvent utiliser leur force de travail, conséquence de l'industrialisation. Celle-ci multiplie également les cas de délinquance juvénile. [...]
[...] Les familles qui n'ont ni l'un ni l'autre se résignent alors à voir leurs enfants gagner précocement le chemin de la mine ou de l'atelier. Un quatrième modèle existait selon Rousseau, celui de laisser l'enfant libre de ses mouvements. Les modèles employés sont significatifs de l'appartenance sociale des familles. L'éducation des enfants va donc se faire en fonction de l'ambition des parents. L'attention à l'enfant évolue encore et se perçoit dans le fait que c'est au XIXème siècle que naît la production en série de jouet ou encore la presse enfantine. [...]
[...] Pour conclure, On peut donc dire que l'ouvrage retrace bien la vie et les conditions de vie des enfants au XIXème siècle. Siècle ou tout a basculé pour eux, ou ils sont devenus des individus ayant des droits. L'enfant devient important sur le plan démographique mais aussi au un niveau économique et social. Ajoutons que cette étude, bien plus qu'un simple tableau de l'enfance au XIXème siècle pourrait servir de source de réflexion sur des sujets d'actualité comme la protection de l'enfance maltraitée. [...]
[...] Au XIXème siècle les enfants travaillent. La petitesse de l'enfant, son agilité et sa docilité font de lui l'aide rêvé des adultes Du coté de la famille, le salaire de l'enfant constitue un apport indispensable. Les enfants grandissent à cette époque dans des conditions de vie insupportables lorsqu'ils travaillent, ils souffrent, manquent de sommeil, sont mal nourris, des conditions qui comportent des risques pour leur santé et leur vie. Ainsi, le 11 mars 1841 est voté la loi qui réglemente le travail des enfants avec une durée de travail limitée à 8 heures par jours pour les jeunes de 8 à 12 ans et, une obligation des enfants de moins de 12 ans (travaillant) de fréquenter une école. [...]
[...] Le docteur Boudet avait tenté de convaincre les parlementaires de la nécessité sociale de protéger la petite enfance dans le respect des droits vitaux élémentaires, le droit à la survie, à la santé, à un minimum de soin. L'idée se répand que la punition ne doit plus toucher à l'intégrité physique de l'enfant et qu'elle doit être proportionnelle à la gravité de la faute. L'ouvrage dresse un tableau de l'enfance au XIXème siècle assez contrasté, ou nombreux sont les paradoxes. [...]
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