Cet article, tiré du Dictionnaire critique de la Révolution Française de François Furet et de Mona Ozouf, a pour objet une période de la Révolution Française appelée la « Terreur ». La « Terreur » est mise à l'ordre du jour par le Comité du Salut Public puis proclamée par un vote inaugural le 5 septembre 1793 par la Convention suite à l'entrée des Sans Culottes, le matin même, à l'Assemblée. Leur revendication première, punir au plus vite tous les traîtres de la Révolution, était accompagnée de deux autres : du pain ainsi qu'une armée révolutionnaire.
Quels sont les origines de la « Terreur » et quels impacts aura-t-elle sur la Révolution Française ?
[...] Article La Terreur de François Furet, dans le Dictionnaire critique de la révolution française . Quels sont les origines de la Terreur et quels impacts aura-t-elle sur la Révolution Française ? Cet article, tiré du Dictionnaire critique de la Révolution Française de François Furet et de Mona Ozouf, a pour objet une période de la Révolution Française appelée la Terreur La Terreur est mise à l'ordre du jour par le Comité du Salut Public puis proclamée par un vote inaugural le 5 septembre 1793 par la Convention suite à l'entrée des Sans Culottes, le matin même, à l'Assemblée. [...]
[...] Peu à peu la Terreur va devenir un système répressif organisé et institutionnalisé. Les Montagnards vont se servir des activistes pour contrôler la Révolution et vont créer une politique terroriste, le 21 septembre marque leur victoire face aux Girondins qui espéraient un relâchement de la répression. L'organisation de la Terreur va reposer sur : . Des mesures radicales : la création d'un Tribunal révolutionnaire et de comités de surveillance ainsi que le renforcement des lois contre les immigrés. Face à ces mesures Danton a d'ailleurs dit : Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être . [...]
[...] La multiplication des peurs et des enjeux due à la guerre conduit à la disparition de la frontière entre opposition et trahison. Le 20 septembre, la Terreur entre dans la politique révolutionnaire mais pas encore dans la politique de la Révolution puisque le pouvoir n'est plus entre les mains de la Chambre législative mais entre celles des vainqueurs du 10 août, c'est-à-dire de la Commune. Ceux-ci vont faire pression sur la Législative pour imposer leur volonté, avec par exemple le vote pour l'instauration d'un Tribunal d'exception le 17 août. [...]
[...] Il faut tout de même souligner la contradiction qui apparaît si on confronte le nombre d'exécution et la situation de la France durant ces périodes. On remarque ainsi que la période la moins sanglante de la Terreur qui se situe donc au printemps et à l'été 1793 est la plus critique de la République. En effet, la France est fragilisée à la fois de l'intérieur par la révolte fédéraliste, par les paysans vendéens et par les insurgés royalistes de Lyon et également de l'extérieur par les Autrichiens et les Prussiens. [...]
[...] La Terreur va ainsi marquer toute la suite de la Révolution mais également tout le XIXème siècle. Le spectre de la guillotine et le 9 Thermidor vont faire renaître les menaces royaliste et contre- révolutionnaire en dépit des efforts de Madame de Staël et de Benjamin Constant et fragiliser la République en entachant son nom de sang. Ainsi, le Consulat instaurera un régime qui accomplit la Terreur en remplaçant la révolution permanente par la guerre permanente (Marx). Le souvenir de la Terreur donnera durant tout le XIXème siècle une violence particulière aux luttes civiles tout en marquant une fracture entre l'Ancien Régime et la Révolution. [...]
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