Cet article, tiré du dictionnaire critique de la révolution française, a pour sujet une des forces majeures de la révolution française entre 1792 et 1795 : les Sans-Culottes. Ces Sans-Culottes s'inscrivent dans un double champ, parisien et révolutionnaire, social et politique et préfigurent l'image dangereuse des classes laborieuses.
Comment la Révolution Française va-t-elle permettre l'émergence de cette nouvelle classe qu'est la sans-culotterie ?
[...] Les luttes de la sans-culotterie ont entraîné la chute de la monarchie en août 1792 et la condamnation du roi en janvier 1793. Ainsi, la gloire qui entoure tous ces événements justifie l'augmentation du nombre de militants populaires, de surcroît, il faut ajouter à ces événements la crise économique du printemps 1793 et les scissions au sein du parti patriote. De plus, ce mouvement laissera pour la première fois une place aux femmes au sein de la vie politique . [...]
[...] Même si le Sans-Culotte méprise l'argent et considère l'or comme un objet de suspicion, sa vision du monde sociale serait que l'Etat fixe le prix des denrées de première nécessité, les salaires, les profits et les bénéfices des commerces et contrôle les loyers. Ainsi, il cherche moins à renverser l'ordre social qu'à le rendre plus juste. Cet épanouissement du politique conduira à un déplacement de l'égalité politique vers l'égalité des jouissances. L'aspect moralisateur et unanimiste va avoir de nombreuses retombées : . Seule l'indignation du moment peut mobiliser cet acteur . Le Sans-Culotte comprend mal la délégation des pouvoirs . Son instinct le pousse à des actions directes et violentes Pourquoi la sans-culotterie a-t-elle connue un si grand essor ? . [...]
[...] Article Les Sans-Culottes» de Patrice Higonnet, dans le Dictionnaire critique de la révolution française . Comment la Révolution Française va-t-elle permettre l'émergence de cette nouvelle classe qu'est la sans-culotterie ? Cet article, tiré du dictionnaire critique de la révolution française, a pour sujet une des forces majeures de la révolution française entre 1792 et 1795 : les Sans-Culottes. Ces Sans-Culottes s'inscrivent dans un double champ, parisien et révolutionnaire, social et politique et préfigurent l'image dangereuse des classes laborieuses. Le sans-culottisme peut être observé selon deux axes : le premier est la radicalisation politique du jacobinisme et le second est la condition sociale et culturelle du petit peuple très marquée par son hétérogénéité. [...]
[...] Le sans-culottisme deviendrait alors, selon l'expression de Soboul, une démocratie révolutionnaire idéologisée plutôt qu'une manifestation véritablement populaire. Néanmoins, même si le sans-cullotisme a été un mouvement central de la révolution française, il ne résistera pas sans l'appui de la bourgeoisie et ne pourra pas faire échec à ses dirigeants entre novembre 1793 et mars 1794 et restera sans défense à la suite de Thermidor. Cet effondrement de ce mouvement peut être dû à trois choses : . L'usure du mouvement qui apparaît comme une explication en soi . [...]
[...] Le profil culturel du Sans-culottes est plus original et moins flou grâce à une sensibilité plus délimitée que sa personnalité économique. A l'inverse de ce que Robespierre décrivait comme un vrai révolutionnaire, c'est-à-dire un solitaire, le Sans-Culotte est un être grégaire. En effet, le sans-culotte pousse les autres individus à se grouper, à s'assembler en comité dans les quartiers ou dans les sections. L'orateur des Sans-Culottes est le représentant de l'émanation d'un groupe et il représente à la fois le peuple, son quartier, la capitale, et la Grande Nation. [...]
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