Un contemporain de l'Exposition universelle de 1851 avait affirmé « avec la Vapeur et la Bible, les Anglais traversent l'Univers ». L'Angleterre est en effet devenue la première puissance mondiale et incarne la modernité. L'Angleterre disposait d'une position de carrefour maritime de l'Atlantique Nord et d'importantes ressources minérales, notamment le charbon, d'une main-d'œuvre abondante et d'un vaste marché intérieur. L'industrialisation des autres pays d'Europe et des Etats-Unis se fit d'abord par des machines anglaises.
Les établissements bancaires se multiplièrent : vers 1820, on comptait une centaine de banques privées à Londres et plus de 900 dans le reste du pays. En 1844, le Bank Charter Act attribua à la Banque d'Angleterre le privilège exclusif d'émettre des billets. Les banques à succursales Midland, Lloyd's, Barclay's, District, Martins, Westminster, National Provincial et London and County sont surnommées les Big Eight. Dès 1801, la bourse des Valeurs est ouverte à Londres.
L'industrie progressa grâce à de nombreuses inventions anglaises : la locomotive en 1804, la batteuse à vapeur (1810), la moissonneuse (1826), le marteau-pilon (1839), le convertisseur à acier (1855), les colorants de synthèse (1856), le pneumatique en caoutchouc (1885).
[...] En mars 1856, le traité de Paris garantissait l'intégrité territoriale de l'Empire ottoman, mais le mettait sous tutelle : l'accès de la mer Noire était interdit à toute flotte de guerre, le Danube était internationalisé, la Serbie, la Moldavie et la Valachie étaient sous le patronage des puissances européennes. L'Angleterre mit la main sur son économie : vers 1880, elle fournissait des importations ottomanes. En 1875-1876, la Bosnie-Herzégovine, puis la Bulgarie se révoltèrent contre la domination turque. La répression des milices turques (les bachi- bouzouks) indigna les puissances européennes. [...]
[...] Mais, trois textes concernant le vote des femmes furent rejetés par les Communes. Le problème irlandais En députés nationalistes furent élus et amenèrent les libéraux à se prononcer en faveur du Home Rule. Selon le Land Act de 1881, le prix des fermages était désormais déterminé par les tribunaux, les fermiers pouvaient revendre leur exploitation et les propriétaires ne pouvaient plus les expulser à leur guise. En 1886, Gladstone présenta le premier Home Rule Bill qui instaurait un exécutif et un Parlement irlandais (qui ne pouvait pas légiférer en matière de politique étrangère, de défense, de fiscalité, de monnaie, de commerce et sur le statut de l'île au sein du Royaume-Uni). [...]
[...] - La moyenne bourgeoisie (middle middle class), avec des revenus annuels de 300 à 800 Il s'agit de patrons, de négociants, de cadres, de professions libérales (ingénieurs, notaires, hommes de loi, médecins, avocats, universitaires, écrivains - La petite bourgeoisie (lower middle class) composée de petits employés, commis, contremaîtres, artisans et boutiquiers. Il ne se distinguait du prolétariat que par l'emploi d'un domestique. Le nombre de domestiques passe d'ailleurs de en 1851 à 1,3 million en 1871. Il faut cependant nuancer la thèse d'une aristocratie en déclin. La concentration foncière reste importante : en personnes possèdent les 4/5 de la terre. Le poids de l'aristocratie n'a pas diminué significativement au sein des élites politiques, de la diplomatie, de l'Église ou de l'armée. [...]
[...] En 1839, l'empereur ferma Canton aux étrangers. Palmerston déclara alors la guerre de l'opium à la Chine en 1840. Le traité de Nankin en 1842 attribua Hong Kong aux Anglais et leur donna le droit de commercer dans cinq ports, dont Canton et Shanghai. Le trafic de l'opium fut légalisé par les traités de Tien-Tsin (1858) et de Pékin (1860). Les colonies de peuplement : Australie, Canada et Afrique du Sud L'émigration outre-mer fut un caractère original de la colonisation britannique au XIXe siècle. [...]
[...] Lors de la conclusion de l'Entente cordiale en 1904, les derniers litiges entre les deux pays furent réglés : la France obtint le Maroc et laissa l'Egypte aux Anglais. En Asie, la Russie multiplia les offensives en Sibérie et en Asie centrale. La Russie voulait se rapprocher de l'Inde pour obtenir une ouverture sur une mer libre de glace. La Russie reconnut lors de l'accord anglo-russe de 1907 l'Afghanistan comme un semi-protectorat britannique. Anglais et Russes étaient également face-à-face en Perse et au Tibet. [...]
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