Le terme stratégie tire ses racines du grec strategos, de stratos=armée et de agein=conduire. Historiquement, la stratégie a toujours été le fait soit des hommes politiques eux-mêmes (Alexandre, Hitler…) ou de militaires placés sous leur dépendance directe. Le politique est maître de la stratégie.
La distinction entre tactique et stratégie porte sur une nuance d'échelle : la tactique est l'art d'utiliser au mieux les moyens militaires, elle concerne le domaine du combat. Comme le dit J-B Duroselle, la tactique est une technique, la stratégie un mode de pensée.
Pour mieux cerner les principaux rudiments de stratégie, la référence aux penseurs classiques est essentielle. Sun Zu , penseur chinois a rédigé l'art de la guerre il y a 25 siècles. Il est le plus grand stratège de notre monde. L'essence de sa doctrine peut être exprimée en ces brèves citations : la guerre, c'est l'art de duper. Le général avisé doit se nourrir sur l'ennemi. Le bon stratège soumet l'ennemi sans se battre. Il faut être rapide comme le vent, destructeur comme le feu, secret comme l'ombre, surprenant comme un coup de tonnerre.
Carl Von Clausewitz (1780-1831) et son De la guerre sont désormais célèbres pour les thèses de la montée aux extrêmes (toute guerre vise à l'élimination de l'ennemi, elle est donc potentiellement génocidaire) et de la subordination du militaire au politique. La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens. Le courage est la plus grande des vertus. Dans la guerre tout est simple, mais la chose la plus simple est difficile.
Le général italien Giulio Douhet (1869-1930) a lui compris dès avant 1914 la puissance incommensurable que procure à une armée l'aviation. Celle-ci ne doit pas être utilisée lors de combats aériens, mais pour bombarder les forces ennemies. Ce bombardement stratégique doit viser les objectifs civils (villes et centres industriels) pour détruire le moral de la population. Toutefois, l'usage de cette théorie durant la guerre du Vietnam puis durant l'opération Tempête du désert a montré ses limites, car l'activité des populations civiles n'est pas réduite pour autant.
L'amiral Castex a consacré sa vie à la stratégie marine, sans pour autant être reconnu par ses contemporains. L'amiral Darlant qui l'eut sous ses ordres le méprisait. Il est le premier à reconnaître la légitimité de l'arme sous-marine, et à prédire la menace que fera peser l'aviation sur la marine de guerre.
[...] - la capacité d'ultime et unique avertissement a été proposée en 1966 avec le retrait français de l'OTAN et le développement des missiles Pluton. Elle visera l'endroit ou nos forces conventionnelles sont le plus en difficulté, massivement. La réflexion stratégique française s'est également enrichie de concepts de projection de forces et d'intervention extérieure rapide. Conclusion: Une nouvelle ère stratégique La stratégie a eu ses maîtres éminents et ses principes de guerre essentiels, vrais pour tous les temps. Ces invariants ne doivent cependant pas leurrer les dirigeants quant à leur obligation de penser les conflits futurs. [...]
[...] Collet (André), Histoire de la Stratégie Militaire depuis 1945 Introduction Le terme stratégie tire ses racines du grec strategos, de stratos=armée et de agein=conduire. Historiquement, la stratégie a toujours été le fait soit des hommes politiques eux-mêmes (Alexandre, Hitler ) ou de militaires placés sous leur dépendance directe. Le politique est maître de la stratégie. La distinction entre tactique et stratégie porte sur une nuance d'échelle : la tactique est l'art d'utiliser au mieux les moyens militaires, elle concerne le domaine du combat. [...]
[...] Le danger est maintenant au sud. Chapitre IV : La stratégie chinoise Mao Tsé-toung est un des grands stratèges chinois qui a su user des caractéristiques de la Chine, savoir l'étendue de son territoire (favorable à la manœuvre de guérilla), sa population abondante et majoritairement rurale ainsi que sa contiguïté au peuple frère russe et son éloignement des USA et de l'Europe. Son œuvre majeure, la stratégie de la guerre révolutionnaire en Chine est d'un style clausewitsien, dans lequel ;il rappelle le primat du politique sur le militaire. [...]
[...] G Bish prononce ce discours le jour même du début de la guerre du Koweit. Considérant que la somme dépensée par les USA en matière d'armement ne peuvent aller de pair avec une réduction des dépenses gouvernementales, l'administration américaine souhaite accroître la capacité de projection des troupes US et préserver les capacités tant humaines qu'industrielles pour reconstituer le potentiel militaire rapidement si besoin est. Le programme Initiative de défense Stratégique est réorienté en direction des Etats périphérique pour permettre l'interception de missiles nucléaires de moyenne portée. [...]
[...] Carl Von Clausewitz (1780-1831) et son De la guerre sont désormais célèbres pour les thèses de la montée aux extrêmes (toute guerre vise à l'élimination de l'ennemi, elle est donc potentiellement génocidaire) et de la subordination du militaire au politique. La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens. Le courage est la plus grande des vertus. Dans la guerre tout est simple, mais la chose la plus simple est difficile. Le général italien Giulio Douhet (1869-1930) a lui compris dès avant 1914 la puissance incommensurable que procure à une armée l'aviation. Celle-ci ne doit pas être utilisée lors de combats aériens, mais pour bombarder les forces ennemies. [...]
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