Américanisation Jazz Mondialisation 1950
Agrégé d'histoire et habilité à la direction de recherche, Ludovic Tournès est un professeur des universités : il a été maître de conférences à l'université de Rouen entre 2001 et 2008, puis il enseigne à l'université Paris-Ouest Nanterre en tant que professeur d'histoire des relations internationales. Ses premières publications personnelles portent sur l'histoire musicale avec notamment New Orléans sur Seine. Histoire du jazz en France, 1999, ou encore, Du phonographe au MP3. Une histoire de la musique enregistrée (2008). Ses recherches actuelles portent sur la politique des fondations philanthropiques américaines (Carnegie, Rockefeller, Ford) en Europe au XXe siècle.
- L'article à analyser est extrait de la revue Histoire et Géographes,n°358. Pour le rédiger il s'est appuyé sur des ouvrages d'histoire économique, politique et des ouvrages de sociologie (les non conformistes des années trente, une tentative de renouvellement de la pensée politiques ; histoire des idées sociologique.) et sur des revues spécialisées (Revue d'histoire, Vingtième Siècle ; Revue d'histoire moderne et contemporaine.).Ces ouvrages sont en grande partie rédigés par des historiens et sociologues français.
Dans cet article, Ludovic Tournès détaille les différents processus d'américanisation de la culture française qui se sont installés depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Il présente ainsi les facteurs qui ont permis au modèle culturel américain de s'installer, parfois aux dépends du modèle français. Il met aussi en évidence les limites de cette américanisation à travers les rejets qu'elle à pu connaître ou encore via ses échec. Pour ce faire, l'auteur considère dans un premier temps la place que prend l'américanisation dans des domaines culturels, à savoir dans les arts, où elle apporte par exemple des nouveautés (nouvelles musiques : jazz, rock'n'roll. Nouveaux courants artistiques : cubisme, expressionisme abstrait. Puis il évoque dans un deuxième temps les différentes actions politiques, militaires ou populaires qui ont permis l'intégration de la culture américaine. Enfin il soulève la question d'une acculturation française inévitable avec la nécessité d'une modernisation de la société, particulièrement après la deuxième guerre mondiale.
[...] En effet lors de sa signature en 1946, le secrétaire des États-Unis James J. Byrnes et le représentant du gouvernement français Léon Blum se mettent d'accord pour mettre en place un plan d'urgence pour aider la France à se reconstruire économiquement. Cet accord permet donc de liquider une partie de la dette française et offre en plus la possibilité à la France de bénéficier d'un emprunt avec des conditions de remboursement exceptionnel. Or si le gouvernement américain concède un tel accord, c'est aussi pour bénéficier d'avantages en France. [...]
[...] La littérature connaît elle aussi un processus d'américanisation, en deux points, d'abord à travers l'augmentation des traductions d'œuvre américaines, mais aussi dans l'apport d'un nouveau genre qui va rencontrer un succès immédiat en France, le roman policier. Entré en France des les années quarante, son succès est au rendez-vous dès 1945 avec l'aide de l'éditeur Marcel Duhamel qui décide de consacrer une série noire aux éditions Gallimard, ce qui favorisera sa diffusion en France, permettant ainsi à un large public d'accéder à ces ouvrages. [...]
[...] Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale ce mouvement s'entend à la majorité des artistes français qui n'hésitent pas se faire accompagné de musiciens de jazz durant leurs concerts, c'est le cas de Charles Aznavour ou encore d'Yves Montand. L'importation du jazz à donc un impacte tout particulier puisqu'elle permet à la variété française de se renouveler. ( L'américanisation touche donc plusieurs domaines et est souvent favorisée dans un premier temps par un mouvement de fond ou de bouche à oreille Cependant on peut se demander si l'acculturation française n'est pas plutôt imposée par la puissance américaine présente en France II - Un Impérialisme culturel américain ? [...]
[...] Ce sera le cas de l'auteur Hergé bien connu pour ses histoires autour de son personnage Tintin. Il faut cependant souligner que l'influence américaine est toujours présente dans le domaine de la bande dessinée, car il n'est pas rare de trouver dans les bandes dessinées belges des traces d'américanisation avec parfois des histoires aux décors plantés aux États-Unis, par exemple les aventures de Buck Danny, qui relate les péripéties de trois pilotes de l'U.S Air Force Conclusion Les preuves d'une américanisation de la culture française sont évidentes, favorisées sans nul doute par la nécessité d'une évolution vers un modèle positif et moderne, l'acculturation de la France est due à plusieurs aspects économiques, culturels et politiques. [...]
[...] Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'image de sauveur apparaît indissociable du soldat américain pour les Français. L'entrée en scène de lamée américaine dès 1944 est-ce que Ludovic Tournès va appeler la deuxième vague d'américanisation (p. 9). Dès lors, la population française se voit proposer une nouvelle mode de vie, l'American way of life, c'est-à-dire une nouvelle façon de se comporter, une nouvelle façon de s'habiller une nouvelle façon de s'alimenter et de nouvelle façon de faire de la musique. [...]
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