Sciences humaines et arts, Alexandrie 1860-1960, Un modèle éphémère de convivialité, communautés et identité cosmopolite, Robert Ilbert, Ilios Yannakakis
« Le symbole d'un Méditerranée ouverte au monde. »
Pour toutes les minorités, Alexandrie reste ad Aegyptum
historique rapide :
-Muhammad Ali a entrepris des travaux nécessaires au rétablissement de la cité, détruite, de 1810 à 1839. « Il en fait la pièce maîtresse d'un dispositif militaire unique en Méditerranée orientale. »
A sa mort, le port devient alors grâce à son ouverture économique au marché du coton, un carrefour commercial majeur. Cette résurrection s'accompagne d'une « transformation de la cité en une sorte de cité européenne provinciale, dominée par les consuls et les grands négociants. » = « Ad Aegyptum »
-Un demi siècle plus tard s'opère une autre mutation et la ville européenne devient « un de ces ports mêlés où vivent côte à côte des populations venues de toute la Méditerranée. » « La reine de la Méditerranée. »
[...] Dans les années 20 la concurrence était rude car il existait des communautés plus anciennes comme celles de la communauté-colonie grecque ou de la colonie italienne. Il faut trouver un emploi et un logement pour pouvoir s'intégrer. -Identitairement cela ne pose pas de problème car l'immigrant arrivant s'inscrit dans le cadre communautaire. A noter que la communauté qui est le cadre de la vie politique économique et social n'est pas reconnu de manière légale ou officielle cela peut paraître étrange quand on sait l'importance qu'elle a. [...]
[...] *Les solidarités locales deviennent nationales et sont l'objet de vives concurrences. -Mussolini veut rapatrier les Italiens d'outre mer - les luttes intestines grecques divisent les communautés helléniques de la ville. -Les crises au Moyen Orient déchirent certains groupes. -Le mouvement sioniste divise la communauté juive. *De 1940 à 1961 tout s'accélère, entre le départ des Italiens et les nationalisations nassériennes, les étrangers locaux doivent partir mais sont-ils étrangers car ils n'ont connu qu'Alexandrie . Ils n'ont jamais vu les métropoles et se retrouvent d'un coup qualifiés d'étrangers. [...]
[...] Ils forment une société imbriquée aux intérêts européens qui apportent le capitalisme en Orient, une société fruit de l'impérialisme. *Alexandrie est-elle une succursale des bourses européennes et aux mains des capitaux européens ? Pour l'auteur il faut nuancer, ces bourgeois ne sont pas que des pions aux mains de l'Occident. Il y en a eu, mais beaucoup ne firent que passer et ne s'implantèrent pas. Les grands notables et hommes d'affaire d'Alexandrie comme Metzovo (auquel la ville voua un véritable culte à sa mort), Bennachi ou Antoniadis n'ont pas été simples relais de l'impérialisme européen en Egypte. [...]
[...] -Alexandrie = une société plurielle fondée sur la reconnaissance de l'autonomie des différentes communautés et groupes ethniques. -Le conseil municipal, c'est la possibilité de gérer les différences de la ville en s'appuyant sur l'existence d'une communauté d'intérêts et des intérêts communs. Paradoxalement la ville n'est pas cosmopolite par son ouverture sur l'Europe et l'Europe ne contrôle pas la ville, mais elle est internationale car elle préconise la réussite individuelle dans le cadre communautaire reconnu. On veut que toute communauté s'épanouisse. [...]
[...] *Une communauté qui n'est pas isolée des autres communautés. Bien intégrés dans cette ville cosmopolite, les Grecs participent à ce mélange des cultures où chaque ethnie ou religion avait apporté ses coutumes, ses rites Ex : -les Grecs ont une chorale non byzantine et ont des habitudes culinaires italiennes et arabes. -Les Grecs parlent aussi plusieurs langues qu'ils apprennent dans la rue grâce aux rapports de voisinages. = ouverture vers les autres nationalités : les pauvres grecs côtoient dans les mêmes quartiers les pauvres italiens Le sentiment national des Grecs. [...]
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