La révolution culturelle de 1968, qui se prolonge dans les années 70 amène à l'essor d'une nouvelle histoire proposée 30 ans plus tôt par Lucien Febvre qui prône une certaine interdisciplinarité au sein de l'Histoire. Alain Corbin spécialiste de l'histoire contemporaine va s'intéresser à cette nouvelle orientation de l'histoire, l'histoire des mentalités. Alain Corbin est agrégé d'Histoire et docteur en lettre. Il poursuit ses études à la Sorbonne ainsi qu'à l'université de Caen. A 23 ans, il enseigne dans un lycée puis après divers postes en tant qu'assistant et maître assistant,il devient directeur de la faculté des sciences de l'homme en 1977 et le restera jusqu'en 1980.A partir de 1987 il enseigne l'histoire contemporaine. Corbin, à l'origine suit une direction « classique ».Il propose une thèse suivant le modèle Labroussien intitulée Modernité et archaïsme en Limousin au XIX° siècle .Mais il préfère abandonner ce modèle d'une histoire sociale et économique pour explorer des champs peu étudier de l'histoire. Il se tourne vers l'histoire des mentalités. Pour Corbin l'histoire doit permettre d'être à l'écoute des hommes du passé : c'est dans l'histoire sensorielle plus précisément qu'il trouve satisfaction. Le texte que nous allons étudier est un extrait d'un article d'Alain Corbin, Histoire et Anthropologie sensorielle paru en 1990 dans Anthropologie et sociétés, vol.14, n°2 et repris dans Le temps, le désir et l'horreur : essais sur le XIX° paru en 1991 qui regroupe certains travaux de cet historien du sensible. Corbin traite donc ici de l'histoire sensorielle en nous rappelant ses origines(l.1 à 5) pour ensuite nous annoncer l'aspect problématique de cette histoire des sens(l.6 à 15).Corbin nous propose aussi un exemple d'étude(l.16 à 28) et enfin met en garde sur les pièges à éviter en Histoire sensorielle(l.29 à 41).Il s'agit pour nous d'éclairer ce texte,tout d'abord en étudiant l'aspect problématique de cette histoire, puis en essayant de dégager les intérêt d'une telle démarche. Enfin nous nous pencherons sur les risques auxquels l'historien du sensible peut être confronté.
[...] Bloch, par contre est plus influencé par l'anthropologie. Malgré les hésitations, les historiens vont se laisse séduire par ce nouveau courant. On n'étudie plus la mortalité mais la mort, les craintes qu'elle suscite chez l'homme, on étudie les pratiques alimentaires, la peur, l'amour. Cette approche connaît un grand succès dans les années 70.Mais comme Corbin nous le fait remarquer, il reste légitime de se demander si cette approche de l'histoire est valable. Depuis le XIX° siècle, les historiens se battent pour donner une valeur scientifique à leur démarche. [...]
[...] Alain Corbin est agrégé d'Histoire et docteur en lettre. Il poursuit ses études à la Sorbonne ainsi qu'à l'université de Caen. A 23 ans, il enseigne dans un lycée puis après divers postes en tant qu'assistant et maître assistant, il devient directeur de la faculté des sciences de l'homme en 1977 et le restera jusqu'en 1980.A partir de 1987 il enseigne l'histoire contemporaine. Corbin, à l'origine suit une direction classique ».Il propose une thèse suivant le modèle Labroussien intitulée Modernité et archaïsme en Limousin au XIX° siècle .Mais il préfère abandonner ce modèle d'une histoire sociale et économique pour explorer des champs peu étudier de l'histoire. [...]
[...] Mais ces sources renseignent souvent sur des marginaux, tous les hommes n'ont pas comme première préoccupation de se raconter La linguistique (l.10) et la littérature peuvent aussi aider l'historien : l'apparition de nouveaux mots ou le succès d'un livre par rapport à un autre renseignent aussi sur la mentalité d'une société. Tout cela contribue à l'écriture d'une histoire de mentalités mais il faut rester méfiant car l'histoire des mentalités présente de nombreux pièges. L'auteur du Miasme et de la jonquille cherche à mettre en garde les historiens sur l'étude des sensibilités a travers le temps (l.27-28). [...]
[...] Corbin nous a montré que même si c'est un projet difficile, il est nécessaire pour être plus à l'écoute des hommes du passé mais aussi des historiens qui commençaient à s'ennuyer dans l'histoire sociale et quantitative de Labrousse. Corbin est considéré comme un innovateur en matière d'histoire sensorielle et montre à travers ce texte que c'est un sujet qu'il maîtrise bien. Bibliographie J. LE GOFF, P.NORA, Faire de l'histoire : nouveaux objets, Gallimard F.DOSSE, L'Histoire, coll.Cursus, A.Colin F. DOSSE, L'Histoire en miette des Annales à la nouvelle histoire, La Découverte A.CORBIN, Le miasme et la jonquille, Aubier A.CORBIN, Le temps, le désir et l'horreur, Aubier B.MULLER, Lucien Febvre, lecteur et critique, Albin Michel. [...]
[...] Le texte que nous allons étudier est un extrait d'un article d'Alain Corbin, Histoire et Anthropologie sensorielle paru en 1990 dans Anthropologie et sociétés, vol.14, et repris dans Le temps, le désir et l'horreur : essais sur le XIX° paru en 1991 qui regroupe certains travaux de cet historien du sensible. Corbin traite donc ici de l'histoire sensorielle en nous rappelant ses origines(l.1 à pour ensuite nous annoncer l'aspect problématique de cette histoire des sens(l.6 à 15).Corbin nous propose aussi un exemple d'étude(l.16 à 28) et enfin met en garde sur les pièges à éviter en Histoire sensorielle(l.29 à 41).Il s'agit pour nous d'éclairer ce texte, tout d'abord en étudiant l'aspect problématique de cette histoire, puis en essayant de dégager les intérêt d'une telle démarche. [...]
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