Adolphe Thiers ou De la nécessité en politique, Pierre Guiral 1986, duc de La Rochefoucauld-Liancourt, Talleyrand, Charles de Rémusat, révolution de Juillet, Charte de 1814, journal Le National, maréchal Soult, orléanistes, légitimistes, Guizot, Commune de Paris, France du XIXe siècle
Issu d'un milieu modeste, affublé d'une famille qui sera un "lourd boulet" dans sa vie politique, Adolphe Thiers naît le 15 avril 1797 à Marseille. Il entre au lycée unique de la ville en 1808 et s'y illustre rapidement grâce à son brio intellectuel. Lui-même est ébloui durant sa jeunesse par les troupes napoléoniennes revenant des expéditions méditerranéennes et vouera donc toute sa vie une haine indéfectible aux Bourbons. Il part à Aix-en-Provence pour y suivre des études de droit et se passionne pour la philosophie. Là, il rencontre celui qui restera son ami le plus proche, Louis Mignet. Devenu un médiocre avocat, il entreprend néanmoins avec succès un nombre impressionnant de projets annexes touchant tant aux mathématiques et à la philosophie qu'au théâtre.
[...] Adolphe Thiers ou De la nécessité en politique - Pierre Guiral (1986) I. Chapitre premier : Les débuts d'un jeune homme pauvre Issu d'un milieu modeste, affublé d'une famille qui sera un « lourd boulet » dans sa vie politique, Adolphe Thiers naît le 15 avril 1797 à Marseille. Il entre au lycée unique de la ville en 1808 et s'y illustre rapidement grâce à son brio intellectuel. Lui-même est ébloui durant sa jeunesse par les troupes napoléoniennes revenant des expéditions méditerranéennes et vouera donc toute sa vie une haine indéfectible aux Bourbons. [...]
[...] C'est ainsi pour Guiral l'intérêt national, et non particulier, qui l'anima toute sa vie : « De la Restauration où il fonde le journal de ce nom à 1871 où il défend la nation contre les divisions qui risquent de la détruire, il a été le national ». [...]
[...] C'est alors que Thiers bascule explicitement du côté républicain. Il fait voter la proposition du député Rivet, qui vise à substituer au titre de chef du pouvoir exécutif celui de président de la République et à prolonger ses pouvoirs tant que siégerait l'Assemblée. Apeurée par l'idée de sa dissolution, émise par Gambetta, celle-ci adopte à contrecœur la loi Rivet, officialisant donc la République. XV. Chapitre XV : La chute de Thiers Dès son arrivée au pouvoir, un malentendu existe entre Thiers et les monarchistes, et plus particulièrement les légitimistes : pour ces derniers en effet, le pouvoir de Thiers, et de facto la République, n'était que provisoire, ce que le chef de l'Exécutif n'entendait pas ainsi. [...]
[...] Tandis que LNB cherche ainsi prudemment à l'écarter en lui offrant l'ambassade de Londres, Thiers reste en France et s'oppose à lui sur plusieurs sujets (Italie entre autres). Restant néanmoins son allié en surface, il s'oppose en ce sens à la liberté de presse : « la liberté absolue, c'est la société barbare ». C'est ainsi qu'il se fait le chef de file des conservateurs. Toutefois, grave erreur qui permet à LNB de se positionner comme le défenseur du suffrage universel et de décrédibiliser les conservateurs non bonapartistes comme lui, Thiers porte le projet de réforme restrictif du suffrage. [...]
[...] Il épouse en 1833 Élise Dosne, fille aînée de celle qu'on suppose sa maîtresse. Ce mariage bourgeois, commode et financièrement avantageux lui vaut le dédain des aristocrates, peu enclins à accepter Mme Thiers et sa mère anachroniquement digne de Mme Verdurin. Malgré un petit scandale grivois (« sottise » du château de Grandvaux) et certains points de désaccord (« Le roi règne et ne gouverne pas » n'étant pas l'adage préféré du souverain), le roi le nomme président du Conseil et ministre des Affaires étrangères en février 1836. [...]
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