Au début de l'ouvrage, un avant-propos est dédié à la constitution de la culture coloniale en France. Les auteurs nous parlent alors de la construction de l'empire colonial Français. Nous avons donc un bref aperçu des différentes idéologies coloniales, que ce soit de la création du parti colonial à l'union des politiques, des prémices d'un anticolonialisme à l'acceptation coloniale par l'ensemble de la population après la première guerre mondiale, ainsi que de l'apogée avec l'exposition coloniale internationale de 1931. Bref, tout au long de cet avant-propos, nous avons un exposé très rapide des thèmes qui vont être abordés dans l'ouvrage : notamment l'école républicaine, l'Agence des colonies, le cinéma colonial, la presse coloniale...
La Culture coloniale, thème de notre ouvrage peut être défini comme celle qui nous distingue, c'est elle qui constitue une part de l' "histoire de France". On peut la caractériser par une omniprésence dans la société française par l'intervention de l'Etat avec une vive propagande, par des réseaux d'influences. L'ouvrage précise également, que depuis les indépendances, la culture coloniale semble avoir disparu de l'ensemble de la population, comme pour la seconde guerre mondiale car, même encore aujourd'hui elle a du mal à entrer dans un champ de mémoire historique collective le passé colonial français est considéré en quelque sorte en France comme un véritable tabou car il n'est pas assumé. On peut aussi considérer que la disparition de cette histoire nationale coloniale s'explique par l'exacerbation d'une mystification coloniale française dans la frange politique la plus extrémiste : la droite nationale et par les républicains traditionnels (chevènementistes). Malgré cela, on peut dire que le passé colonialiste français s'inscrit dans un continuum de la construction de la nation française, tout d'abord par sa mission civilisatrice d'une part et d'autre part par le fait les milieux économiques sont convaincus par cette entreprise.
Le livre est hiérarchisé chronologiquement en différentes parties. Tout d'abord, la première partie concerne l'imprégnation de la culture durant les années 1871-1914. L'ouvrage évoque alors le rôle joué par les expositions coloniales, notamment depuis la perte de l'Alsace et de la Lorraine de 1870-1871. En effet, à partir de ces années, les expositions, réels relais d'opinion, ne cessent de croître, elles participent notamment à l'éducation de la population française en la divertissant, et en jouant le rôle de promoteur de nombreux stéréotypes coloniaux, qui resteront ancrés dans la société française tout au long de la III e République (...)
[...] Le théâtre construit l'image de l'indigène, un animal à humaniser, en total opposition avec l'érudition des Occidentaux. Les manuels scolaires de la III e République ont participé à la modélisation de l'esprit colonial sur plusieurs générations d'écoliers. On peut citer Petit-Jean et le Tour de la France par deux enfants, véritables œuvres patriotiques où l'iconographie est omniprésente. Puis, vient alors une seconde partie, qui a pour thème la fixation de l'idéologie coloniale au sein de la société française, à partir de 1914.Depuis la perte de l'Alsace et de la Lorraine, la question de la protection du territoire est devenue une question primordiale pour les politiques. [...]
[...] La culture coloniale s'accompagne de la stigmatisation de races, machine à créer des stéréotypes où la France trouve sa légitimation de conquêtes. Pénétrer dans les colonies devient un devoir où l'indigénat et le travail forcé sont admis du fait de l'infériorité des indigènes. La mission civilisatrice participe à la création d'une identité nationale française, le racisme et le progrès tissent la trame du discours républicain colonial. L'apogée de cette culture coloniale réside dans l'Exposition coloniale internationale de Vincennes de 1931. Cette dernière vend l'idée impérial par l'idéalisation des cultures indigènes exhibés, par les beaux-arts, l'architecture, les artefacts. [...]
[...] Au fils des années, les échanges entre colonies et métropole s'intensifièrent, notamment avec l'échange de matières premières. Le mythe colonial de prospérité économique était bien réel sur le territoire français. Le colonial se vend donc bien en France, comme le montre la popularité précoce du produit Banania (image du tirailleur). Enfin, la troisième partie est une analyse de l'apogée de la culture coloniale entre les années 1925-1931.Les objets coloniaux durant cette période vont partis du quotidien des Français, ils notamment touchent l'ensemble de la population. [...]
[...] Critique argumentée En France, la mémoire coloniale est douloureuse car la France, qui prônait sous la III e République des valeurs de liberté, d'égalité n'a pas agit de la sorte au sein de ses colonies, bien au contraire. De plus, on peut noter que les indépendances coloniales ont été difficiles, surtout pour l'Algérie, qui était considérée comme un territoire français. Avec ces faits historiques tragiques, on comprend alors mieux pourquoi les questions coloniales ont été abordé que tard. Le sujet de la culture coloniale a été peu étudié avant la création du groupe de recherche ACHAC. [...]
[...] Mais souvent l'architecture de la section coloniale détourne la copie de l'original. Cette exposition fera naître un anticolonialisme, que l'on retrouve chez les communistes, avec la création de la contre exposition, notamment mais ces idées anticoloniales ne pouvaient émerger au sein de la société français de part l'excès de propagande en faveur des colonies. De plus, à la veille de l'Exposition, on peut dire qu'il y a une nouvelle ère politique, qui est marquée par l'Union des politiques, de la droite comme de la gauche. [...]
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