Ce dossier permet de visualiser le rôle du voile dans la société tunisienne, et notamment son rôle en politique et sur les femmes. Ce dossier balaie sa reconnaissance jusqu'à sa négation avant de voir revenir de nos jours le voile sur le devant de la scène. Dossier avec de nombreuses références.
[...] Ce faisant, l'Etat a légitimé le fait de ne pas porter le voile en se positionnant expressément pour son interdiction. Ainsi, on est passé d'un abandon tacite à une réponse politique de l'Etat visant à interdire le voile en réponse aux émergences d'un islam politique rigide qui souhaitait un retour à une vision plus traditionnelle de la société. La loi est en effet intervenue dans les années 1980 pour régler cette question et interdire le voile, qui allait à l'encontre d'une femme émancipée et moderne. [...]
[...] » (cours) Les théologiens et les différents courants islamiques en faveur du port du voile appuient leurs discours à l'aide du texte coranique. Pour N. Allami, auteure de l'ouvrage, Voilées, dévoilées. Etre femme dans le monde arabe », le port du voile est un usage et une tradition préislamique : « dans la péninsule arabique, les bédouines avaient l'habitude de couvrir la tête même avant l'apparition de l'islam ; cette habitude était largement liée à la conception de l'honneur de la famille qui considère le corps de la femme comme une hurma, sacré ». [...]
[...] Cette loi assyrienne a été prise par le roi Téglath Phalazar 1er, ayant régné au XIème siècle avant J-C. Cette loi dispose que « les femmes mariées qui sortent dans la rue n'auront pas leur têtes découverte. Les filles d'hommes libres seront voilées. La concubine qui va dans les rues avec sa maitresse sera voilée. La prostituée ne sera pas voilée, sa tête sera découverte. Qui voit une prostituée voilée l'arrêtera. Les femmes esclaves ne sont pas voilées et qui voit une esclave voilée l'arrêtera ». [...]
[...] Les femmes devaient portées une tenue qui leur couvrait leur corps conformément à une « ancienne tradition de pudeur et de modestie imposée aux femmes », celles-ci portant alors l'himation (toge recrouvant le corps) ou le peplos (tunique ample). La Rome antique a repris les coutumes grecques en matière de voile. Les femmes n'étaient pas obligées de le porter mais cela était recommandé, d'autant que certaines déesses le portaient. On remarquer donc qu'il existe une multitude de voiles avec diverses fonctions selon les époques et les groupes sociaux, mais que cette pièce de tissu touche principalement les femmes. De nos jours, on constate que le port du voile est un signe religieux, qui selon J. [...]
[...] D'autant que le voile, « comme tout phénomène de mode, comporte un certain mimétisme, une contagion rampante » que favorise le pouvoir de vivre dans la société. [...]
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