Le sujet des relations entre les villes et leur contado ne se limite pas à un fractionnement entre petites et grandes villes. Il englobe le sujet de la construction de l'espace et la politique.
Selon Jean-Claude Maire-Vigueur (dans les Studi Montefeltrani), « la commune urbaine se caractérise non seulement par un régime politique déterminé dans lequel les habitants exercent le pouvoir, mais aussi par sa capacité à étendre ce pouvoir sur le territoire alentour ».
Il en résulte donc des conflits qui associent la ville et sa volonté de domination territoriale sur le territoire environnant et rural.
Envers le territoire dominé, les rapports ne sont pas exclusivement de type seigneurial :
- Rapports seigneurial par rapport au contado.
- Formes de pouvoir pas exclusivement seigneurial : une influence de la ville sur les campagnes par de l'investissement foncier, l'orientation des productions de la campagne en fonction des besoins de la ville.
Dans les relations ville-campagne, les décisions viennent principalement de la ville mais celle-ci ne décide pas de tout : on constate des résistances, d'autres noyaux de pouvoir.
La bonne gestion du monde rural par la ville est illustré par la Fresque du Bon Gouvernement du palais communal de Sienne (par Lorenzetti) entre 1337 et 1339-40.
Trois points de vue, trois axes d'étude :
- La manière dont les villes (communes) tissent leurs rapports avec les territoires environnants, exerce son contrôle politique ?
- Quels sont les nouveaux rapports établis entre ville et campagne ?
- La ville diffuse (relation univoque) des modèles sociaux et culturels vers les campagnes.
[...] C'est un notaire, un juriste citadin qui n'a aucune attache rurale. Il est né en 1233, poursuit des études à la faculté des Arts puis de droit à Bologne, siège dans des Conseils et est podestat à de nombreuses reprises (à Asti en 1279, à Ferrare en 1287, à Pise en 1286, etc. En 1299, il se retire à Villa del Ormo où il possède une propriété rurale de 40 ha où il mène une vie de loisirs studieux accompagnés d'expériences agronomiques nouvelles (bouturage, marcottage de la vigne) qu'il relate dans son traité en les associant aux savoirs antiques. [...]
[...] L'année mille cent et nonantième, ajouté le nombre de neufs années révolues, cette oeuvre fut accomplie, selon ce qui fut décidé et écrit ci-dessous, qui était la capture du marais bourbeux. En premier, de la division du marais Buasetta en champs "quaterni", établie en deux parts de dix champs â distribuer. En premier, sur la pièce de terre située entre le Fossé du milieu et le canal, Bussetto, commençant auprès de la voie des Fossés du Champs de Mars, dans l'angle desdits Fossés, allant vis-à-vis dudit canal, nous avons marqué les limites, en divisant selon l'ordre des noms que l'an peut lire ci-dessus. [...]
[...] Henri de Vintimille par la grâce de Dieu et du roi comte d'Yscla majeure et Vicaire Général du roi dans la Marche d'Ancône. Nous voulons faire connaître à tous les présents et futurs le contenu du présent privilège, car, quand on prend soin de l'honneur du roi, alors les services des Fidèles dévots de la majesté Royale sont présentés sous les yeux du roi par ses officiers, et c'est par eux que l'on supplie que les pétitions des fidèles soient accueillies et que l'excellence de sa grâce et de sa munificience royale daigne les exaucer avec faveur et bonté. [...]
[...] Les malheurs de la guerre Il y eut ainsi une très forte guerre en cette époque (vers 1247), qui dura de nombreuses années, où les hommes ne pouvaient ni labourer, ni semer, ni faire les vignes, ni vendanger ni habiter les villages. Et cela surtout à Parme et à Reggio et à Modène et à Crémone. près des villes, les hommes travaillaient sous la garde des milices urbaines qui étaient réparties par quartiers, suivant les portes des villes. Et les soldats armés gardaient les travailleurs tout le jour, et les paysans travaillaient le sol. Il fallait faire cela à cause des soudards, larrons et brigands, qui s'étaient par trop multipliés, capturaient les hommes et les emprisonnaient pour les mettre à rançon. [...]
[...] "Quaternus" Bosio scuarius, qui appartint à Gerardo Straverti, en tête de la voie 31 perches, à l'autre extrémité 58 perches; en longueur 61 perches et demi ; â partir de l'extrémité supérieure , près du Fossé du Champs de Mars, est une route de 15 perches, et du côté du canal est tracée semblablement une voie de 5 perches, et de l'autre côte de cette voie entre cette voie et le canal Bussetto, est une pièce de terre qui à une extrémité n'a rien, du côté de ladite voie mesure 50 perches et qui, de l'autre côté, sur la berge de Bussetto n'est pas mesurée, et qui est de 13 perches par 1e milieu de la perpendiculaire, et est mesurée la moitié du champs, laquelle pièce de terre complète le "quaternus" Bosio et sur le tout demeurent pour ledit Bosio 8 "vannées" de supplément. Liber de divisionibus Poludis Communis Verone (1199). Id. [...]
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