Vienne 1900 est à la limite de deux périodes, c'est le tournant de l'histoire de l'Autriche. A cette époque elle n'est plus la Vienne brillante et imposante de 1815 et du Congrès éponyme, où elle était au cœur des relations internationales, mais pas encore non plus la Vienne soumise par l'Allemagne en 1938, ni la Vienne de 1945, capitale disproportionnée d'un petit pays.
Mais malgré les nombreux problèmes qu'elle rencontre comme la division de ses peuples (sionisme, indépendantisme, nationalisme…), la montée de l'antisémitisme et l'incapacité du vieux souverain à engager les réformes nécessaires, elle a su en partie dépasser ces difficultés en les transcendant dans d'autres domaines (art, économie, science…).
C'est cette ambiguïté, ce dualisme, ressenti par toute une population qui explique la frustration représentant et définissant Vienne en 1900.
Les traces d'occupation humaine sur le territoire actuel de l'Autriche remontent au paléolithique moyen, soit à 100 000 ans.
Vienne est à la croisée de deux routes : l'une traversant l'Europe en suivant le Danube, l'autre (la route de l'ambre jaune) reliant la baltique à l'Italie. De 500 à 15 avant J.C, le site de Vienne est une bourgade occupée par la tribu slave des Wenders. Vers 15 av. J.C, la frontière septentrionale de l'Empire romain est portée par le Danube.
Au début de notre ère, sous le règne de l'empereur Auguste, la plus grande partie de la future Autriche tomba sous la domination de Rome qui la découpa en trois provinces : La Rhétie, La Norique et la Pannonie. Il s'agissait pour l'essentiel de régions frontalières, sans cesse menacées par des invasions, et qui avaient besoin d'une protection militaire.
[...] Elles ne vivent à Vienne que la moitié de l'année puis se retirent dans leurs domaines le reste du temps en passant par des stations balnéaires ou à la montagne. Vienne est dirigée par douze grandes familles qui réussissent par leur prestige, leur histoire, et leur brillance et n'acceptent en aucun cas de se mélanger à un quelconque étranger. La première société de Vienne est un cercle très fermé qui ne se côtoie qu'entre eux. Les femmes ne travaillent pas et sont dès le plus jeune âge envoyé dans des lycées féminins pour apprendre à être une bonne maîtresse de maison, mère et épouse. [...]
[...] II.2) Les arts décoratifs Malgré le renouveau de l'art viennois, les artistes à l'origine de la Sécession, mouvement qui rompt avec la tradition de l'Association officielle des peintres autrichiens, le Künstlerhaus, ont un apprentissage classique. Ce phénomène naît de la crise du libéralisme et de celle de la bourgeoisie libérale qui met en œuvre des émotions et des pensées nouvelles. Dans toute l'Europe, un mouvement artistique et culturel nouveau est observé. Vienne s'en inspire, les peintres de la Sécession prennent en compte les artistes étrangers comme l'anglais Beardsley et son préraphaélisme ou le Français Gustave Moreau et sa peinture byzantine. [...]
[...] Othon Ier reçoit la couronne impériale en 962 et fonde le Saint Empire Romain Germanique. I.2) Wienne sous les Badenberg En 976, Othon II nomme Léopold de Badenberg margrave (markgraf : «comte de la marche En 1030 apparaît le nom de «Wienne La ville est alors la plus importante au nord des Alpes après Cologne. Les Badenberg agrandissent leurs fiefs et font de Vienne leur capitale et leur lieu de résidence en 1135. La première église Romane, Saint-Étienne, est consacrée en 1147. [...]
[...] Pour lui les artistes de la Sécession n'ont pas encore réellement rompu avec la tradition classique car pour lui l'absence d'ornement décrit une richesse spirituelle. C'est par l'architecture que le rayonnement de Vienne est le plus fort. Otto Wagner est extrêmement connu et il prend sous sa tutelle et forme de 1894 à 1913 plus de 200 architectes du monde entier. Gustave Klimt peintre et roi de la Sécession, né en 1862, artiste confirmé, fait ses débuts au coté de Makart, avec qui il apprend l'art classique. [...]
[...] Une des autres conséquences du krach est de détourner les banques de l'investissement dans les industries ce qui freine considérablement le développement économique austro-hongrois (moins de capitaux, moins d'innovations, donc moins de rentabilité Ces dernières se mettent alors à développer des filiales tournées vers le crédit, par crainte de l'investissement industriel, dans toute l'Autriche-Hongrie. Ainsi entre 1907 et millions de florins sont investis ou prêtés par les banques viennoises dans tout l'Empire (contre seulement 66 millions de florins pour ses plus grandes rivales de Bohême). Vienne est donc en 1900 le vrai cœur de toute l'économie austro-hongroise. Conclusion E n 1900, Vienne demeure la capitale des arts, et dans une moindre mesure de l'économie et de la science, tant au niveau de l'empire austro-hongrois que de l'Europe, du moins en apparence. [...]
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