Comment expliquer la deuxième guerre mondiale à travers des caricatures et des affiches de propagande de David Low et Leslie Illingworth ?
[...] Ces images sont donc des témoins importants, de premier ordre pour la personne qui veut étudier la Seconde Guerre mondiale. Avec l'essor du journalisme, et de la presse en général, les images ont été multipliées, reproduites à grande échelle de par le monde. Elle permettent ainsi de révéler l'imaginaire de cette période, les idéologies et les tensions qui en résultèrent. En résumé, ces images nous permettent à nous historiens de retracer l'histoire des luttes idéologiques et politiques de la première moitié du vingtième siècle. [...]
[...] Ils permettent ainsi de mieux saisir la tragédie qui secoua le monde entre 1939 et 1945. Cependant, les affiches et les caricatures ne sont pas les seuls médias que l'historien peut utiliser afin de mieux comprendre le monde entre 1918 et 1945. En ce sens, il aurait été intéressant d'élargir notre compréhension aves œuvres picturales d'Otto Dix ou de Georg Grosz qui ont eux aussi caricaturé la république de Weimar et la montée du nazisme ou encore les films de Leni Riefenstahl (« Les dieux du Stade » par exemple) qui exaltèrent le pouvoir des Aryens en Allemagne ou a contrario le film d'André Malraux, tiré de son roman éponyme « Espoir, Sierra de Teruel » sur le combat anti fasciste. [...]
[...] En effet, David Low caricature Hitler en ange « de façade » tenant une branche d'olivier dans une main et une bombe dans l'autre tandis qu'il est représenté sur la tête d'une sorte d'ange de la mort lorsque l'Allemagne envahit la Hollande, la Belgique et la France à partir du 10 mai 1940. Tout cela nous démontre que l'utilisation de ce bestiaire lié pour la plupart aux clichés véhiculés durant cette période ainsi que le folklore national renvoi donc principalement aux luttes politiques et idéologiques. Ces images seront donc au service des belligérants pour asseoir leur propagande et cristalliser les tensions. II. [...]
[...] Pour cela, il joue sur les mythes, les clichés et le sens commun. Les caricatures, quant à elles, jouent sur l'ironie alors que les affiches ont un but plus pernicieux, formalisé sur les systèmes de valeurs. Durant cette période qui va de la fin de la Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde, les affiches politiques et les caricatures ont souvent mobilisées un bestiaire singulier pour traiter des différents acteurs au cœur des luttes idéologiques ainsi que des belligérants du conflit. [...]
[...] En effet, l'empereur du Japon Hiro-Hito sera représenté sous les traits d'un singe. Toutefois, à mesure que les Alliés accumulèrent les victoires, le bestiaire utilisé par les américains, les anglais et les autres pays du Commonwealth étaient sans équivoque : ils devaient exalter la résistance et la course vers la victoire. Nous pensons particulièrement au cas de l'Australie, représenté par son animal iconique, le Kangourou, en train de surveiller les Japonais dans le Pacifique ou encore le Canada représenté en castor et la Grande-Bretagne en lion dans l'affiche « To the Victory ». [...]
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