Suisse, Seconde guerre mondiale, roman national, tradition, Rwanda, réconciliation, génocide rwandais, mythe national, Etats-unis, Australie
La question de la place de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale a été beaucoup moins mise en perspective, du moins pendant un temps, que celle des pays belligérants, compte tenu de sa neutralité officielle. Il a fallu donc attendre plusieurs décennies avant même que certains débats fassent surface, tels que notamment la fermeture de sa frontière en 1942 alors que l'existence des chambres à gaz était connue de son gouvernement, et surtout la conservation (qui s'assimile de fait à du blanchiment) du trésor de guerre nazi par les banques suisses là encore avec l'aval des autorités publiques selon le sociologue et député suisse Jean Ziegler.
[...] et la place des Indiens dans les programmes, comme sur ses anciennes terres, devoir rester confinée à un niveau symbolique. L'Australie semble, en comparaison, avoir atteint un niveau plus avancé - récemment. Les « history wars » ont permis au début du XXIème siècle de reposer avec plus de virulence qu'en Amérique la question de l'objectivité de l'historiographie aborigène et de la colonisation britannique, après il est vrai trois décennies de controverses issues de la dénonciation en 1968 par l'anthropologue Stanner du « grand silence australien » quant au rôle des Aborigènes à l'époque et au sort qui leur a été fait ; à noter que, contrairement aux Etats-Unis, ces décennies de débat ont correspondu à un dynamisme législatif progressif vers une avancée concrète des droits des Aborigènes dans le pays. [...]
[...] ( mai). Rwanda : comment le génocide est enseigné à l'école. Récupéré le 30 juin 2019 sur https://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/28/rwanda-comment-le-genocide-est-enseigne-a-l-ecole_4642789_3212.html Patzold, B (1997, juin). Complicités avec le nazisme. Récupéré le 30 juin 2019 sur https://www.monde-diplomatique.fr/1997/06/PATZOLD/4772 Sogut, M ( février). Une réécriture de l'histoire de la Turquie moderne. [...]
[...] Cela s'observe en tout premier lieu dans l'occultation de la question indigène dans l'histoire conquérante américaine. A l'école primaire, l'on explique aux enfants américains le caractère extraordinaire de la découverte du nouveau monde par Colomb ; mais ni à ce moment ni plus tard, l'on entrera dans le détail sur les personnes qui y vivaient déjà, et encore moins sur les atrocités commises, avant ou après la naissance de la nation américaine, de la politique coloniale européenne aux massacres d'Indiens visant à la conquête de l'ouest. [...]
[...] Mais aussi que la notion d'ethnie au Rwanda serait elle-même une invention coloniale. De telles approximations sont certes utiles pour unir un pays dont on a vu les conséquences de la division, mais posent sérieusement la question de la finalité de l'histoire. L'on peut également lever un sourcil à la lecture du lien évoqué de manière à peine voilé entre le développement rapide de « la presse de toutes tendances » dans les années 1990 et le génocide (avec l'exemple de la tristement célèbre Radio des Mille Collines), et du multipartisme en général qui aurait exacerbé les tensions. [...]
[...] Le gouvernement d'Erdogan, au grand dam de l'opposition et de nombreux historiens, fait visiblement reculer la place de l'histoire (au même titre que de la science) au profit d'une intensification de l'enseignement religieux. Cela se manifeste concrètement par une place moindre donnée à l'action du premier président de la Turquie moderne, Ataturk - un sujet qui il est vrai était très largement couvert - et à une réhabilitation de l'histoire ottomane qui l'a précédé - comme on l'a dit, qui était pratiquement occultée. [...]
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