RPC République Populaire de Chine, Chine, France, De Gaulle, guerre civile, Mao Zedong, Zhou Enlai, Truman
Au début de ses Mémoires, le général Charles de Gaulle écrivait que « La France ne peut être France sans la grandeur ». De Gaulle avait ainsi l'ambition de voir son pays tenir un rang prestigieux sur la scène internationale. En effet, à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la France sort affaiblie et ruinée du conflit. Bien qu'elle fasse partie des vainqueurs aux côtés du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'URSS, elle n'est plus considérée comme une grande puissance.
[...] Profitant du contexte de « dégel » politique avec l'URSS, des visites diplomatiques sont organisées, par exemple en URSS en 1966, et dans les démocraties populaires telles que la Pologne en 1967 et la Roumanie en 1968. La France reconnaît aussi la Chine de Mao en 1964 et s'oppose à l'hégémonie américaine lors de son discours à Phnom Penh en 1966. Mais dans le même temps, de Gaulle cherche à endiguer l'expansion communiste sur le plan politique. Ainsi, de Gaulle veut faire de la France le principal interlocuteur des nations. [...]
[...] En 1960, la première bombe A explose dans le Sahara et une deuxième explose en Polynésie française en 1968. Ainsi, la France se veut comme un modèle alternatif aux deux grandes puissances de l'époque. En conclusion, la politique du général de Gaulle pourrait se résumer en trois points : développer et moderniser la France par des réformes sur le plan politique, économique et culturel ; mener une politique d'envergure mondiale, grâce à une prise de position politique et diplomatique dirigée vers les pays du tiers-monde ; enfin, garantir l'indépendance nationale indépendante vis-à-vis des deux blocs et en défendant une « troisième voie ». [...]
[...] Le second document est l'extrait du discours prononcé par Zhou Enlai, ministre des affaires étrangères de la République populaire de Chine, à la conférence de Bandung qui s'est tenue du 18 au 24 avril 1955. Elle réunit vingt-neuf pays d'Asie et d'Afrique devenus indépendants ou en devenir, pour dénoncer le colonialisme et affirmer leur non-alignement sur les puissances mondiales, les Etats-Unis et l'URSS. Le discours de Zhou Enlai démontre la volonté de la Chine de vouloir apparaître, en particulier aux yeux des pays du tiers-monde, comme le nouveau modèle idéologique et le nouveau partenaire économique mondial. [...]
[...] C'est dans ce contexte que seront analysés les documents ci-après. Il s'agit, d'une part, d'une affiche de propagande issue de l'Imprimerie populaire de Shanghai datant de janvier 1971. On y voit au premier plan les trois principaux groupes qui composent la société chinoise : les ouvriers, les paysans et les militaires. Dans le fond à gauche, on reconnaît les populations des pays issus des anciennes colonies d'Afrique et d'Asie. Tous combattent pour leur émancipation sous le regard de Mao Zedong situé au second plan. [...]
[...] Peu à peu après son arrivée au pouvoir en 1949, Mao Zedong veut asseoir un modèle communiste à la chinoise, qui sera appelé le maoïsme. En effet, en pleine Guerre froide, il développe et véhicule une idéologie qui se veut être une « troisième voie » entre la doctrine communiste de Jdanov et la doctrine américaine de Truman. Le maoïsme ne se dit pas ouvertement communiste mais anti-impérialiste comme cela est sous-entendu sur l'affiche de propagande : « A bas les impérialistes américains. A bas les révisionnistes soviétiques » (doc. 1). [...]
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