La séance d'observation fut fixée le jeudi 20 janvier à 17h30 à la librairie Kléber. Pourquoi ce choix ? Tout d'abord, cette conférence était l'une des seules qui était compatible avec notre emploi du temps ; d'autre part, nous avons opté pour celle-ci car le sujet nous intéressait particulièrement : l'histoire des déportés résistants est non seulement en étroite relation avec notre programme d'histoire, mais aussi l'objet de l'actualité en cette fin de janvier.
Auteur de plusieurs essais portant sur la Seconde Guerre mondiale, l'historien Jean-Marc Dreyfus était présent à l'occasion de la parution de son dernier essai intitulé « Ami si tu tombes… ». Avant de se rendre à cette conférence, il nous semblait essentiel de relever que, probablement, le public serait caractéristique de cette époque.
Nous avons donc décidé d'observer cette conférence en attachant toute notre attention à la question suivante : Comment l'initiative de l'historien de faire un livre sur les déportés résistants va-t-elle être accueillie par le public ?
Notre étude portera donc sur l'organisation de la réunion, l'attitude et le discours de l'historien, ainsi que sur les différentes réactions du public. Ainsi, il s'agit plus précisément d'apprécier comment les éléments externes ont favorisé la transmission du message, puis d'analyser le mode de transmission du message avant d'observer la réception de celui-ci par le public concerné.
[...] Par rapport au public, comme on peut l'observer sur l'une des photographies, l'orateur était assis derrière un bureau placé sur une estrade. Sa position était de toute évidence plus confortable que celle réservée au public et du fait qu'il soit en surélévation par rapport au public lui confiait un léger prestige et le plaçait en position de supériorité. B / Analyse de l'attitude de l'orateur A 17h35, soit 5 minutes après le début officiel de la rencontre, M.Dreyfus s'est assis (il était assis au bord de la chaise et ne s'appuyait pas contre le dossier, ce qui peut être perçu comme un signe de gêne), s'est mouché, a déplacé son micro puis a bu une gorgée d'eau gazeuse. [...]
[...] Il est intéressant de voir dans quel ordre elles ont été posées et comment. En effet, la première question fut posée par une femme d'un certain âge assise au premier rang. La deuxième question émana d'une autre femme, assise elle au second rang. Celle-ci fit par de son vécu personnel concernant la résistance. La question suivante fut posée par un homme installé au quatrième rang. On remarque ainsi que l'ordre des questions suit l'ordre d'installation du public dans la salle. [...]
[...] De la même façon, il faisait tourner dans sa main gauche un stylo, sans pour autant l'utiliser, ce qui peut être interprété comme un signe d'anxiété. Au fil de sa présentation, il a remplacé ce stylo par sa montre. A plusieurs reprises, il la prit, la regarda, la retourna et la reposa : on peut donc penser qu'il se sentait mal à l'aise et qu'il avait hâte de finir la présentation de son ouvrage. Son attitude laissait aussi paraître une volonté de persuader son auditoire. En effet, il s'exprimait souvent avec ses mains et appuyait ses phrases par des gestes, surtout avec sa main droite. [...]
[...] S'est-il senti concerné par le message et l'a-t-il bien reçu ? III / Analyse de la réception du message par le public A / Analyse de l'attitude du public Lorsque le public commença à s'installer, nous nous sommes intéressées à sa nature et à sa répartition dans la salle. Les personnes présentes étaient majoritairement des personnes âgées (moyenne d'âge d'environ 65ans). Cela confirma bien notre idée selon laquelle le public serait susceptible d'être un récepteur directement concerné par les évènements. [...]
[...] C / Analyse du discours de l'orateur M.Dreyfus commença la rencontre en présentant son œuvre, en mettant en avant les côtés positifs mais aussi ses côtés négatifs de son livre, ce qui démontre une certaine objectivité et une certaine modestie. Il fit ensuite l'éloge de son éditeur, qu'il considère comme le véritable inspirateur de son livre. Il employait des phrases simples, enchaînait ses phrases rapidement sans laisser de blancs et utilisait un registre de vocabulaire usuel. Il donnait beaucoup d'explications, d'exemples personnels, essayait d'être clair et compréhensible. Il essayait aussi d'être le plus exact possible et justifiait ses choix en pesant ses mots, en veillant à prendre son temps pour trouver les bons termes et en accentuant certaines syllabes. [...]
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