Vittoriano, monument, Victor-Emmanuel II, Italie, unité italiennne, Rome, Forum, Piazza Venezia, Capitole, politique, pouvoir, Risorgimento, Mussolini, Première Guerre mondiale, tombe du Soldat inconnu, architecture, sculpture, mouvement faciste, décor
Le Vittoriano, monument érigé en hommage au roi d'Italie Victor-Emmanuel II (1820-1878) créateur de l'unité italienne, se situe à Rome juste derrière le forum romain, entre la Piazza Venezia et le Capitole. Il est aussi connu sous le nom d'Altare della Patria (Autel de la Patrie).
[...] Les statues équestres prévues pour surmonter les pilastres des escaliers devaient être remplacées par 4 allégories du Droit, du Devoir, de la Liberté et du Progrès. Mais elles devinrent, la Force, le Sacrifice, la Concorde, car selon les sculpteurs renommés, les concepts étaient plus facilement représentables. Seul le Droit de Ximenes (fig.13) resta en place, mais il fut interprété d'une façon originale : au pied d'une femme, la Liberté, remettant son épée dans le fourreau, le Droit qui voit abattu le servage contre lequel il a combattu. Ximenes traite ainsi le sujet en le limitant au thème du droit à la liberté. [...]
[...] Giuseppe Sacconi (1854-1905) est un architecte italien surtout connu pour être le concepteur du monument à Victor- Emmanuel II. Il n'obtint son diplôme qu'après s'être fait attribuer cette commande de l'État. En 1900, il sculpte la tombe d'Umberto 1[er] au Panthéon. Il restaure des édifices religieux. Il meurt en 1905 sans voir son monument achevé. Trois autres architectes prendront la suite : Manfredo Manfredi qui a participé à la construction de l'Autel de la Patrie après la mort de Sacconi, Pio Piacentini et Gaetano Koch qui ont également dirigé la construction. [...]
[...] Ce n'est qu'en 1907 que la statue fut fondue et mise en place pour l'inauguration de 1911. La statue est démesurée portant « l'arrière-plan architectural, trop blanc et trop massif, écrase complètement le « vrai » monument que devait être la statue du Père de la Patrie » (p.274). « Conçue à un moment où Sacconi ne pensait pas encore à restructurer totalement la décoration du Vittoriano, elle continua sur son inspiration initiale. Il en résulte bien que la statue équestre du roi ne parle pas le même langage que le reste du monument » (p.275) L'évolution de la partie centrale : l'Autel de la Patrie En 1909, un concours fut organisé également pour la réalisation de l'Autel de la Patrie (fig.5), élément central. [...]
[...] Pendant cette longue période d'élaboration du bâtiment de 27 ans, le mouvement artistique évolua et la décoration sculptée put s'harmoniser esthétiquement avec l'architecture. Cependant, le message de mémoire a perdu de sa force car le décor allégorique a été pensé indépendamment de l'idée première de l'architecture. Les allégories sont belles, mais difficiles à interpréter. Le monument subit « une dépolitisation certaine, attestée par le choix d'un décor de plus en plus allégorique, de plus en plus vague » (p.368). Conclusion Ce monument était prévu initialement à la mémoire du souverain italien, célébrant l'unification italienne. [...]
[...] Le corps du roi se trouvant au Panthéon de Rome, on peut dire que le Vittoriano a été pensé comme un mausolée pour exprimer l'hommage rendu personnellement à Victor-Emmanuel II, l'admiration pour son triomphe et le regret de sa disparition. Il s'agissait de montrer son histoire et de mettre en évidence ses vertus qui seront plus particulièrement représentées dans la statue. Les deux projets ont été ensuite séparés au grand désespoir de Sacconi qui ne trouvait pas de statue s'harmonisant avec son fond architectural. [...]
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