La Ve République succède le 4 octobre 1958 à la IVe République, qui s'est avérée incapable de régler le problème algérien. Cette Ve République confère au Président un pouvoir important, se distinguant ainsi des Présidents de la IVe République, lesquels avaient un rôle purement honorifique, et ce tout en restant un système parlementaire. Ce rôle atypique du Président de la République et son exercice du pouvoir conduisent certains observateurs à parler d'un « Monarque Républicain ». Comment expliquer cette contradiction ? Pourquoi peut-on parler de monarque, référence à un pouvoir autoritaire, dans un système Républicain comme la Ve République ? Nous verrons dans une première partie que la constitution de 1958 a considérablement accru le rôle du Président de la République, ayant ainsi permis une certaine dérive monarchique que nous étudierons dans une deuxième partie. La troisième partie sera consacrée aux limites à cette dérive.
[...] Si elle est parvenue à lui survivre, elle est aujourd'hui contestée par des mouvements voulant soit redonner un rôle moins fort au Président, soit au contraire l'affirmer encore davantage et passer de ce fait à un régime complètement Présidentiel. Bibliographie Dictionnaire historique et géopolitique du 20e siècle, sous la direction de Serge Cordellier, éditions La Découverte. Manuel d'Histoire, Collection Jacques Marseille Edition 2004, Editions Nathan. Manuel d'Histoire Terminale, Hachette Edition. [...]
[...] Le Président de la République est d'autre part une importante figure populaire. Son élection au suffrage universel direct instaure un lien personnel avec les Français, renforcé par l'emploi du référendum, ses voyages en province, et ses allocutions télévisuelles régulières. Le Président de la République détient donc des pouvoirs bien plus importants que dans n régime parlementaire traditionnel. De ce fait, l'exercice du pouvoir instauré par le général De Gaulle et en partie conservée par ses successeurs conduit les observateurs à noter une certaine dérive monarchique de la fonction présidentielle. [...]
[...] La Ve République était taillée sur mesure pour le général De Gaulle, et si elle lui a survécu malgré sa prédiction du Chaos qui suivrait son départ, c'est que ses successeurs se sont coulés dans le moule de Gaulle. Cette constitution n'en est pas moins aujourd'hui vivement critiquée. En conclusion, La Ve République a donné au Président de la République des pouvoirs qui dans le cadre atypique qu'elle constitue ont donné lieu à une dérive monarchique du pouvoir. Cette dérive est néanmoins tempérée par des cohabitations redonnant au Président un rôle plus modeste, mais elle reste malgré tout critiquée. La Ve République a été initiée par Charles De Gaulle et le rôle de Président créé pour lui revenir. [...]
[...] C'est dans ce contexte que l'on assiste à une dérive monarchique du pouvoir présidentiel, qui par son influence contrôle l'ensemble de l'appareil républicain. Enfin certaines réformes opérées à la Constitution vont dans le sens de cette monarchisation d u pouvoir présidentiel. Tout d'abord l'élection du Président de la République au suffrage universel direct, depuis 1962, renforce la légitimité du Président, et le place au-dessus des partis. Elle lui confère surtout un poids politique plus fort : le Président peut désormais se présenter comme représentant du peuple français. [...]
[...] Le Président dans la Ve République, un monarque républicain ? La Ve République succède le 4 octobre 1958 à la IVe République, qui s'est avérée incapable de régler le problème algérien. Cette Ve République confère au Président un pouvoir important, se distinguant ainsi des Présidents de la IVe République, lesquels avaient un rôle purement honorifique, et ce tout en restant un système parlementaire. Ce rôle atypique du Président de la République et son exercice du pouvoir conduisent certains observateurs à parler d'un Monarque Républicain Comment expliquer cette contradiction ? [...]
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