Le traité de Versailles limite à 100.000 le nombre de soldats dans l'armée allemande et interdit les matériels lourds. Cela a des conséquences non négligeables: les soldats restants sont des professionnels surentraînés (en Allemagne et en URSS), ils sont très bien sélectionnés (1 poste pour 4 soldats). Ils sont triés sur le volet, ce sont donc les meilleurs. Ils sont même formés pour pouvoir remplacer une personne au-dessus de leur rang.
L'Allemagne adapte également son matériel au traité. Une interdiction de navire supérieur à 10.000 tjb pesait sur le pays. En 1928, ils sont capables de lancer des Panzerkreuzer de classe B de 10.000 tonnes (12.000 tonnes en réalité) aussi puissants et résistants que les autres. Devant la contrainte, ils ont réussi une véritable prouesse technique. Ils font avec 12.000 tonnes ce que font les autres avec 30.000. De surcroît, les canons allemands de 200 et 280 sont plus rapides et maniables.
[...] Les plans de défense tiennent compte de la ligne Maginot, en construction. La réflexion du général Maurin est la suivante : Comment peut-on croire que nous songions encore à l'offensive quand nous avons dépensé des milliards à la défensive Les plans successifs prévoient que l'Allemagne est le seul adversaire pour la flotte. On peut y voir là l'influence de l'amiral Darlan Sclérose intellectuelle : l'exemple des chars En 1936, dans le manuel pour les officiers, les instructions générales sur la conduite des grandes unités sont les mêmes que dans l'édition de 1921 : les progrès d'ordre technique ne modifient pas sensiblement dans le domaine tactique les règles établies par nos devanciers Ainsi, en 1932, l'armée française refuse l'utilisation de brigades blindées. [...]
[...] Brüning en profite pour obtenir l'égalité des droits, l'égalité avec les autres gouvernements. Sa demande n'est pas acceptée. Par ailleurs, les difficultés en Allemagne s'accroissent. Le nouveau chancelier Von Papen retire la délégation de la conférence. Il veut obtenir un compromis. Les discussions se tiennent entre le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne. Il souhaite une égalité des droits garantissant la sécurité entière. Cela permet le retour de la délégation allemande le 3 février. Mais la situation évolue dès le début de l'année 1933. [...]
[...] Le réarmement allemand s'accélère I. La politique de défense paralysée par la nouvelle donne diplomatique 1. Stagnation des moyens Le début des années 1930 est une période de stagnation. Les budgets de la défense sont de : - 13.4 milliards en 1933 - 11 milliards en 1934 - 12.8 milliards en 1935 (maintien vu la forte baisse des prix) - 15.1 milliards en 1936 - 21.6 milliards en 1937 La seconde partie des années 1930 est plutôt marquée par un mouvement de redressement. [...]
[...] Par ailleurs, les politiques ont tendance à tricher par rapport au traité. Dans les années 1930, sous le gouvernement Brüning, on estime que l'armée allemande représentait soldats. L'idée que l'Allemagne triche est perçue en France. L'histoire des bois de noyer est révélatrice de cette situation. Les autorités françaises relèvent des commandes importantes de bois de noyer. Pétain conclut que cela sert à fabriquer des crosses de fusil en grand nombre, donc que l'armée allemande s'accroît. En réalité, il s'agissait de bois destiné à fabriquer des meubles. [...]
[...] La politique de défense de la France à l'heure du réarmement Nouvelle donne diplomatique au début des années L'Allemagne, son armée et le traité de Versailles Le traité de Versailles limite à le nombre de soldats dans l'armée allemande et interdit les matériels lourds. Cela a des conséquences non négligeables : les soldats restants sont des professionnels surentraînés (en Allemagne et en URSS), ils sont très bien sélectionnés poste pour 4 soldats). Ils sont triés sur le volet, ce sont donc les meilleurs. [...]
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