Au XIXe siècle, des transformations majeures ont façonné les pratiques alimentaires et l'approvisionnement de Paris. Les régulations du marché alimentaire et la taxation ont influencé la localisation du commerce et les relations vendeur-acheteur. Pour prévenir les révoltes populaires, l'État a encouragé l'accessibilité des denrées et le développement d'un marché central efficace, aboutissant à la réforme des Halles centrales. L'urbanisation et l'annexion de la périphérie parisienne ont également modifié l'approvisionnement. Enfin, le développement des techniques de conservation, des contrôles sanitaires et des grandes industries, ainsi que l'essor de la publicité, ont remodelé le commerce agroalimentaire parisien.
[...] Et la concentration du marché dans les Halles centrales entraîne un meilleur contrôle des prix et une baisse par rapport à ceux pratiqués en boutique. Bibliographie Articles BOGNON Sabine, « Nourrir Paris : trajectoire de l'approvisionnement alimentaire de la métropole capitale, de la fin de l'Ancien Régime à nos jours », Géocarrefour, 90/2 2015, 163-171. En ligne : http://journals.openedition.org/geocarrefour/9776 (consulté le 18 mars 2020) BOGNON Sabine, BARLES Sabine, Approvisionnement alimentaire parisien du XVIIIe au XXIe siècle : les flux et leur gouvernance. Récit d'une trajectoire socioécologique. Natures Sciences Sociétés, 2018/1 (Vol. [...]
[...] De la Révolution à nos jours, Paris, Parigramme pages . Les réglementations incitaient les marchands forains à approvisionner les marchés avec des quantités importantes de produits de faible qualité pour alimenter les gens à ressources réduits. Les produits de qualité et élaborés sont réserves aux commerçants parisiens et surtout aux boutiquiers. Les marchands forains qui n'ont pas la totalité du débit de leur production la cèdent aux boutiquiers parisiens. Les réglementations ou l'usage ne permettaient pas aux forains de débiter sur les marchés parisiens les meilleurs produits. [...]
[...] Chaque pavillon était spécialisé dans un type ou plusieurs denrées alimentaires. Image 618Atget, Eugène. Les halles centrales. Entre 1870 et 1913. Photographie. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie. Longtemps, les halles centrales sont demeurées la principale source d'approvisionnement alimentaire de la capitale. Elles ne esservent pas seulement les marchés de Pars, mais toute la région parisienne. On y vend aussi des aliments provenant de l'Amérique du Sud, du Cap de Bonne-Espérance, etc. Les Halles n'accaparaient pas pour autant tout l'approvisionnement de Paris. [...]
[...] L'approvisionnement alimentaire à Paris au XIXe : un enjeu pour la protection du statu quo politique 1. Un approvisionnement contrôlé par l'État De la fin de l'Ancien Régime au milieu du XIXe siècle le régime de la centralisation se transforme progressivement. Sous l'Ancien Régime, l'approvisionnement alimentaire est marqué par une centralisation extrême, particulièrement lisible dans la constitution d'un réseau de transports national polarisé par la capitale. La monarchie absolue, craignant des soulèvements populaires en cas de disette, s'assure que les Parisiens aient de quoi se nourrir. [...]
[...] Page 33 Nombreux terrains maraîchers ont été postérieurement industrialisés. Par exemple, dès les années 1820, des raffineries se développent à La Villette, commune limitrophe de Paris. En 1826, la commune compte habitants dont l'activité reste encore avant tout liée à l'exploitation de la terre. Les champs cultivés et les jardins potagers ou maraîchers occupent alors la presque totalité de la superficie communale. Quelque quarante ans plus tard, en 1859, à la veille de son annexion la ville se défini comme essentiellement industrielle. [...]
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