Dissertation d'histoire bien menée portant sur le New Deal, suite d'expériences menées avec la seule préoccupation de rétablir l'équilibre. Considérant la situation des États-Unis au niveau économique, social et politique, peut-on de façon objective penser que le New Deal fut une réussite intégrale ? A t-il permis aux États-Unis de revenir à la prospérité des "Twenties" ?
[...] Les bénéficiaires du New Deal ont été les farmers à condition d'être propriétaires, les ouvriers qui ont reçu des droits nouveaux et les intellectuels dont l'influence a été grande auprès du pouvoir. Les victimes qui sombrent dans la pauvreté sont les ouvriers sous-qualifiés, les tenanciers agricoles, les sudistes mais aussi les Indiens et les Noirs. Il est toujours possible de critiquer l'expérience de la nouvelle donne que d'aucuns ont considérée comme une aventure révolutionnaire mais cette expérience aura en tout cas sorti l'Amérique de la Grande Dépression économique et morale dans laquelle elle s'était enlisée, en s'inscrivant résolument dans la tradition de l'optimisme américain qui refuse la fatalité des crises. [...]
[...] Le renforcement du pouvoir se mesure au nombre d'agences qui furent créées au cours de cette période. Non seulement le pouvoir fédéral s'est renforcé, mais à l'intérieur de celui- ci, c'est l'exécutif qui a pris la plupart des initiatives, que le Congrès s'est contenté, en général, d'avaliser. Ainsi le pouvoir exécutif s'est étoffé, s'est élargi, s'est adjoint des fonctions nouvelles apparues au fur et à mesure des besoins. Cette croissance s'est faite dans l'improvisation, sans souci de coordination et presque toujours dans le cadre, non pas des ministères existants, mais de la présidence. [...]
[...] Les mesures du New Deal ont favorisé le développement d'une conscience, non pas de classe, mais d'intérêts professionnels (mineurs, ouvriers de l'auto ) qui a contribué à l'essor tardif d'un syndicalisme de masse. III- La réussite politique d'un nouveau système qui se pose en modèle l'ordre politique est affecté, au profit du gouvernement fédéral La présence du Président est accrue. Roosevelt avait la volonté de renforcer la fonction présidentielle, laquelle restera très influente jusqu'à la crise du Watergate, c'est-à-dire pendant 50 ans. [...]
[...] L'économie montre encore très peu d'améliorations vers la fin de la décennie, et demeure médiocre jusqu'à son remodelage en profondeur avec l'entrée dans la Seconde guerre mondiale. Est-ce le New Deal qui a conduit à cette politique ? On sera tenté de conclure que c'est plutôt le réarmement qui donne un réel coup de fouet à l'économie en attendant que la reprise ne se confirme à partir de Pearl Harbor en 1941. Il y a encore plus de 7 millions de chômeurs en 1940 et la situation ne s'améliore vraiment qu'à partir de 1941. [...]
[...] Les résultats économiques du New Deal ont certes été décevants. Ils sont pourtant trop partiels pour se prononcer sur l'ensemble des années 30. D'autres facteurs doivent être pris en considération. Il ne faut écarter le fait que les Américains ont eu l'impression d'une réussite, par simple considération entre 1933 et 1939. Pour eux, le New Deal a été relayé par la guerre, et celle-ci leur a indiscutablement apporté la prospérité. L'amalgame a été fait d'autant plus facilement que le même homme a présidé au cours de ces deux expériences. [...]
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