Ces nations, telles que nous les connaissons aujourd'hui, se sont mises en place graduellement et parachevées après la seconde Guerre mondiale : la Chine communiste depuis 1949, le Japon prospère, mais sans souveraineté complète (pas de droit de politique étrangère à cause de l'article 9 de sa constitution), une Inde décolonisée, mais amputée en 1947 à l'est et à l'ouest, et dont elle doit partager le pouvoir du Cachemire (avec le Pakistan et la Chine). La Chine s'est vue rétrocéder Hong Kong et Macao à la toute fin du XXe siècle. Mais pour parvenir à ces États-Nations forts, les idées occidentales se sont infiltrées et ont opéré de façon bien différente (...)
[...] Finalement, la Chine, dont on pourrait affirmer qu'elle a trouvé un bon équilibre pour un pays aussi réticent à l'extérieur. Sans perdre sa voie chinoise, elle s'est intégrée avec force sur la scène mondiale. De l'Occident, elle a retenu le marxisme-léninisme, alors que les idées Lumières ne persistent que dans les esprits réprimés, les deux événements de la Place Tien Anmen, à 70 ans d'écart (1919 et 1989) traduisent la volonté d'une partie du peuple en quête d'affirmation et de démocratie. [...]
[...] Le nationalisme japonais se poursuit différemment après la défaite de 1945. Sa grande assurance est ébranlée, le pays est fragilisé sur les plans socioéconomique et politique, et soumis aux contraintes des vainqueurs. Il sait s'en sortir magnifiquement en jouant le jeu américain et poursuit contre tout attentes sa prospérité. Ainsi, le Japon réussit à rester indépendant et à conserver son statut égalitaire aux forces occidentales. Il est toujours la 2e puissance économique mondiale. Et il y a toujours un empereur au Japon, mais qui détient un rôle essentiellement symbolique. [...]
[...] Émergence du nationalisme en Inde, en Chine et au Japon Introduction Le nationalisme est une idée occidentale issue de l'époque des Lumières, selon laquelle le droit à l'autodétermination du peuple et la démocratie priment sur le féodalisme. L'origine et les spécificités du nationalisme chinois, indien et japonais sont conditionnées par leurs rapports avec l'Occident, mais aussi par les structures sociopolitiques internes et les idées existantes propres à chaque pays. Les rapports entre ces trois grands empires, surtout ceux entre la Chine et le Japon, sont aussi déterminants. [...]
[...] Quand l'empire manchou éclate en 1911, la voie est libre pour le renouveau. Ajouté aux nombreuses humiliations par l'extérieur : Hong Kong perdu à cause de la Guerre de l'opium, défaites contre le Japon, l'Occident qui appuie le Japon contre la Chine, les pertes territoriales (Manchourie au Japon, nord-est à l'URSS), il faut réformer et vite. Le marxisme-léninisme inspire le Parti communiste et la révolte des Taiping qui prônait un communisme primaire et la doctrine de Mencius pour qui le peuple est tout Des deux jeunes partis, le Parti communiste chinois (PCC) sortira gagnant, car il sait trouver les appuis auprès de la population à majorité paysanne, avec son armée victorieuse de paysans et surtout sa réforme agraire, mais aussi par la force, durant la Longue marche de 1934. [...]
[...] Ses rapports à l'Ouest sont donc essentiellement commerciaux (avec aussi des missions d'évangélisation sans grand effet), mais la Chine conserve son esprit de vassalisation. Elle veut dominer l'étranger tout en soutirant quelques avantages. Curieuse dans un deuxième temps, la Chine apprend les grandes philosophies occidentales, mais n'adopte rien, méprisante et sclérosée par un confucianisme et une bureaucratie paralysants. Mais, en douce, les idées s'installent dans une élite chinoise, d'abord manifestées dans la révolte de Taiping puis avec l'émergence du Guomindong parti nationaliste à la fin du 19e siècle et du Parti communiste en 1921. [...]
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