En 1945, avec la capitulation allemande le 08 mai suivie de celle du Japon le 02 septembre, le monde connaît enfin l'issue d'un long et douloureux conflit commencé six ans plus tôt. Vient l'heure du bilan, évaluation des pertes humaines, matérielles, mais aussi des transformations morales et politiques qui résultent d'une guerre hors du commun par son ampleur, ses effets dévastateurs et surtout par la mise en œuvre de politiques visant à la destruction d'une partie de l'humanité et de moyens techniques nouveaux pour réduire l'adversaire. C'est aussi le temps de la reconstruction qui commence, reconstruction dont la réflexion se nourrit du bilan matériel, moral et politique de cette guerre et nous amène à nous demander en quoi il annonce un monde nouveau. C'est à cette question que nous allons tenter de répondre en dressant le tableau de la situation du monde en 1945. Nous monterons qu'une Europe définitivement affaiblie doit céder la place à deux grands vainqueurs seuls en mesure d'asseoir désormais leur hégémonie sur le monde et que la plupart des nations victorieuses fondent leurs espoirs d'une paix durable sur une nouvelle organisation chargée de régir les relations internationales.
[...] Dans quelle mesure le bilan matériel, moral et politique de la seconde guerre mondiale annonce-t-il un monde nouveau ? En 1945, avec la capitulation allemande le 08 mai suivie de celle du Japon le 02 septembre, le monde connaît enfin l'issue d'un long et douloureux conflit commencé six ans plus tôt. Vient l'heure du bilan, évaluation des pertes humaines, matérielles, mais aussi des transformations morales et politiques qui résultent d'une guerre hors du commun par son ampleur, ses effets dévastateurs et surtout par la mise en œuvre de politiques visant à la destruction d'une partie de l'humanité et de moyens techniques nouveaux pour réduire l'adversaire. [...]
[...] Pierre Vallaud, La Seconde Guerre mondiale, Paris, Éd. Acropole - Liddell Hart, Histoire de la Seconde Guerre mondiale. - Marc FERRO, Questions sur la seconde guerre mondiale, Bruxelles - La Seconde Guerre mondiale, Synthèse-Histoire, Paris, Armand Colin - 40 questions pour comprendre la Seconde Guerre mondiale, Principes- Culture générale, Jeunes Éditions-Studyrama, 2001. [...]
[...] - un monde choqué par les révélations des cruautés et de la barbarie qui ont eu libre cours pendant la guerre, par la mise en œuvre de politiques visant à éliminer des peuples entiers, par l'emploi d'armes nouvelles de destruction massive. - cela débouche sur le jugement des criminels de guerre nazis par le tribunal international de Nuremberg et la définition de la notion nouvelle de crime contre l'humanité. - cela fait naître une volonté plus forte que jamais de fonder les relations internationales sur de nouvelles bases et de mettre en place un système de sécurité collective chargé de maintenir la paix et de promouvoir les droits de l'homme. [...]
[...] Par son intermédiaire, l'U.R.S.S. domine ces territoires et peut ainsi influencer directement leur reconstruction politique et économique. L'U.R.S.S. se pose ainsi en rival des États-Unis ; elle incarne un autre système de valeurs (exemple : adhésion sans enthousiasme à l'O.N.U., refus d'adhérer au G.A.T.T., attitude à Yalta et Postdam). Deux pays dominent alors la scène dans un monde délabré. Ils disposent d'un grand nombre sinon de tous les atouts qui permettent d'exercer une hégémonie ; ils incarnent deux systèmes rivaux de valeur. [...]
[...] - elle a dû demander par deux fois l'aide de forces extérieures et celle des peuples colonisés (aveu de faiblesse). - la guerre a favorisé l'émergence d'un désir d'indépendance dans les colonies. La domination culturelle, matérielle et morale de la civilisation qui a dominé le monde est définitivement remise en cause (notamment dans les colonies françaises et anglaises). Une Europe qui éprouve un besoin de renouveau Ce besoin est ressenti par les populations et par les résistants qui prennent en main la reconstruction de nombreux pays : - sur le plan démographique, le baby-boom qui commence à la fin de la guerre est probablement une expression de ce besoin en même temps que la manifestation d'un certain optimisme, d'une foi en l'avenir. [...]
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