Exposé s'intéressant au rôle de la ville de Rome au XIXe siècle, déchirée entre sa position de capitale religieuse de l'Église catholique et celle de capitale politique de la jeune Italie. Cet exposé de deux pages est entièrement rédigé en deux parties bien structurées.
[...] Une capitale religieuse millénaire et légitime . Rome est depuis Saint Pierre le siège de l'Eglise qui a acquis au cours de l'Histoire des Etats dans le centre de l'Italie. Si l'on excepte l'épisode d'Avignon, les Papes ont toujours eu Rome pour siège. De plus, le pape, aussi nommé Souverain Pontife cumulait le pouvoir spirituel de chef de l'Eglise catholique romaine avec le pouvoir temporel de souverain des Etats du Pape (centre de l'Italie) . Malgré leur aspiration à la nationalité, les Italiens ont un fort sentiment religieux et un profond respect pour la papauté. [...]
[...] Cette convention ne sera pas plus respectée par les uns que par les autres. La guerre franco prussienne de 1870 résout le problème, Napoléon III rappelle ses troupes, et Rome est envahie sans tarder par les troupes piémontaises le 2 octobre 1870. La population vote son rattachement au royaume par une écrasante majorité. Pie IX se considère dès lors comme prisonnier dans la cité du Vatican, un quartier de Rome qui concentre les principaux bâtiments religieux Le jeune Etat italien ne peut cependant pas se construire durablement sans l'appui de l'Eglise et une conciliation va devoir être trouvée entre les deux protagonistes. [...]
[...] La loi du 3 février 1871 fait de Rome la capitale du royaume d'Italie. Par le non expedit de 1874, le pape interdit aux catholiques de briguer tout mandat parlementaire, vidant la démocratie italienne d'une partie de son sens. En 1876, les anticléricaux mazziniens et garibaldiens accèdent au pouvoir avec des hommes comme Crispi : Rome n'est ni vraiment capitale politique, ni vraiment capitale religieuse, l'idée de conciliation s'éloigne . Mais l'Etat italien fait d'importants efforts pour se concilier l'Eglise sans laquelle il risque une crise. [...]
[...] La question romaine, qui vit s'opposer la Rome des papes à celle des rois de 1848 à 1929 est donc résolue par Mussolini et Pie XI. Un habile compromis est mis en place, ménageant les deux parties puisque Rome reste capitale de l'Etat unitaire italien et que l'Eglise garde un réel pouvoir temporel. Symbole de la qualité de ce Concordat il est conservé à la chute du fascisme et légèrement revu en 1984. Rome parait aujourd'hui capitale politique de l'Italie mais aussi siège de la papauté, et cette double fonction est facilitée par la dissociation de l'Etat de la Cité du Vatican de la capitale italienne. [...]
[...] Rome, capitale religieuse ou politique ? Rome, berceau de l'Empire Romain, siège du pouvoir temporel des papes est la seule ville susceptible d'être la capitale définitive d'une Italie unifiée. Or, le pape souhaite être indépendant de tout pouvoir politique afin d'effectuer de manière impartiale son ministère spirituel. Rome ne peut par conséquent pas être à la fois le siège du pouvoir temporel du pape et la capitale de l'Italie unie. Pendant tout le XIXème siècle et principalement du printemps des peuples en 1848 jusqu'aux accords de Latran en 1929 se pose la question romaine. [...]
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