Histoire ouvrière de Limoges

Thèmes abordés

Limoges, porcelaine, histoire ouvrière, mémoire ouvrière, usine, industrie

Résumé du document

La ville de Limoges détient sa notoriété de l'industrie de la porcelaine qui a été florissante pendant très longtemps et a employé un grand nombre d'ouvriers dans de nombreux sites de production. Limoges a également la réputation d'une ville révolutionnaire grâce aux mobilisations ouvrières afin de dénoncer les injustices et réclamer une augmentation des salaires.

Extraits

[...] Les syndicats parviennent à rallier à leur cause un grand nombre d'ouvriers. Les ouvriers se plaignent constamment de la hausse des prix et de l'attitude des patrons qui n'en tiennent pas compte. A Limoges, ils adhèrent aux idées syndicalistes et socialistes. Ils revendiquent de meilleurs salaires et n'hésitent guère à s'opposer à ceux qui s'opposent. Ils s'appuient sur des notables socialistes comme Betoulle ou Pressemane. Auréolée du succès d'une industrie de la porcelaine performante et jouissant d'un prestige certain, la ville de Limoges a connu une forte expansion. [...]

[...] Le moment du tournage est l'occasion de s'approprier son histoire et de célébrer son passé ouvrier et militant. A limoges, de nombreux noms de rue rendent hommage à des personnages proches du milieu politique. C'est ainsi le cas pour la rue Marcel Vardelle, un homme politique socialiste, qui est le cousin de Camille Vardelle tué par balles lors de la manifestation de 1905. [...]

[...] L'histoire ouvrière de Limoges (1830-1915) à travers les grands conflits sociaux et les acteurs du monde ouvrier Le nombre d'usines augmente considérablement entre 1828 et 1860 ainsi que la proportion d'ouvriers. L'industrie, celle de la porcelaine particulièrement emploie quasiment 40 % de la population active, ce qui en fait le principal pourvoyeur d'emplois. Cette augmentation du nombre d'ouvriers et d'usines fait de Limoges l'une des villes les plus dynamiques de France. Les journées de travail sont pénibles et la cadence infernale. [...]

[...] Ces grèves ne durent guère dans le temps. Entre le 23 et le 31 janvier, 52 papetiers de l'usine Mareix se mettent en grève après le renvoi d'un d'entre eux pour avoir refusé d'effectuer une corvée de nuit et qu'on suspecte de vouloir établir un syndicat. Le maire et le préfet de la Vienne jouent les médiateurs car ils ont peur que cette grève s'étende à toutes les autres usines que détient la Société des papeteries du Limousin. Le maire tente une conciliation auprès des ouvriers et le préfet auprès de la Société. [...]

[...] Le 13 février, une grève d'ouvriers à chaussures éclate à l'usine Fougères. Ils exigent le renvoi du directeur accusé d'avoir un mauvais comportement avec les femmes, d'un contremaître et la suppression du travail à façon. De plus, à l'usine Haviland, des décalqueuses sont renvoyées après avoir repoussé les avances du directeur Penaud. 62 peintres cessent le travail et font grève, suivis par les 1200 employés solidaires. Par la suite, des négociations échouent entre le syndicat ouvrier et le syndicat patronal. [...]