Géopolitique, Haut-Karabakh, peuple arménien, République Autonome, guerre
Il y a près d'un siècle naissait la République autonome du Haut-Karabakh, qui faisait alors partie de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan. Ce territoire, majoritairement composé d'Arméniens chrétiens, marquait ainsi une nette séparation avec la population principalement azérie, turcophone et chiite qui l'entourait. En particulier depuis 1991, année au cours de laquelle elle devint une entité indépendante de fait.
[...] Le résultat de nombreuses offensives éclair de ces dernières est sans appel, car près de 100 000 réfugiés arméniens ont été contraints à quitter leurs foyers. Nous vous proposons une synthèse historique et géopolitique, permettant de comprendre à la fois les raisons de telles exactions, et les différents intérêts des forces en présence. L'histoire du Haut-Karabakh représente beaucoup pour le peuple Arménien, qui y trouve le berceau de sa civilisation. Toutefois, dès 1921 ce territoire sera arraché à l'Arménie après sa perte d'indépendance face à l'Azerbaïdjan. [...]
[...] Les récents évènements de septembre 2023 ne représentent que l'aboutissement d'un énième conflit, qui a commencé en 2020. Cette guerre fut une catastrophe pour les Arméniens qui y laissèrent près de 75% de leurs terres. Mais ce qui permit réellement à l'Azerbaïdjan d'attaquer, fut la rupture de l'accord d'amitié existant entre la Russie et l'Arménie, les premiers considérant celle-ci trop proche des Etats-Unis et de leurs alliés Européens. S'ensuivit une guerre hybride, caractérisée par une stratégie de blocus du corridor de Latchine, qui permettait jusqu'alors à l'Arménie de soutenir son peuple. [...]
[...] Par ailleurs, deux autres nations ont toujours pris part à ce conflit, la Turquie soutenant ouvertement son allié azerbaïdjanais, et l'Iran soutenant son allié arménien. Ce soutien bienvenu pour le peuple arménien trouve son origine dans la présence d'une importante communauté azérie sur le territoire iranien. Communauté qui pourrait être tentée de se rapprocher de l'Azerbaïdjan, ce qui isolerait d'autant plus l'Iran. Une situation qui a poussé cette nation à la fourniture de moyens qu'ils soient humains ou matériels, et ce jusqu'à la chute des forces défendant le Haut-Karabakh. [...]
[...] Les réfugiés du Haut-Karabakh sont accueillis par l'Arménie, mais cette nation, îlot de démocratie dans la région, attend beaucoup aujourd'hui de la communauté internationale et des pays de l'Union Européenne, afin d'obtenir une aide humanitaire vitale. Pourtant nos nations ne s'engagent pas toujours à temps en faveur de l'Arménie, se cachant parfois derrière les contradictions du droit international, qui oppose l'intégrité nationale du territoire Azerbaidjanais, et le droit à l'autodétermination des peuples. Conduisant, comme pour le Haut-Karabakh, à une inaction des seules nations qui pourraient empêcher de tels drames. [...]
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