Américansation, Levitt, Levittown, Mesnil-Saint-Denis, vecteur, urbanisme, maisons, Histoire culturelle
William Levitt naquit en 1907 et est considéré comme le « père » de la banlieue américaine moderne. Plus grand promoteur immobilier des États-Unis au milieu du XXe siècle, il développa la société fondée par son père, Levitt and sons. Toutefois, il s'agit avant tout d'une histoire familiale. En effet, dès la fondation de la compagnie en 1929 par Abraham Levitt, avocat en droit immobilier, William Levitt en est le Président et son frère Albert, l'architecte en chef et le planificateur. Les deux frères vont peu à peu développer un modèle de lotissements qui sera par la suite imité dans le reste du pays par les autres promoteurs et dans le reste du monde. Par ailleurs, une résidente se rappellera que, sur les chantiers, « le père de Bill Levitt, Abraham, était toujours là, disant aux travailleurs où planter cet arbre, comment tailler ce buisson… »
[...] Ils établissement une distinction entre l'intimité de leur intérieur et le jardin, lieu d'interaction entre voisins, ou s'accomplissent les rituels de l'apéritif, du barbecue et du déjeuner dominical. La vie citadine traditionnelle n'est plus un objet de désir absolu, notamment à cause de sa cherté. Malgré les graves problèmes de ségrégation sociale et les déficiences en matière de transports en commun, le cadre physique et les modèles culturels de la banlieue bourgeoise et de l'espace périurbain en général » américanisés se sont largement implantés. [...]
[...] Elles s'ordonnent autour d'écoles, d'espaces verts, d'une maison de jeunes, de promenades, d'allées bien éclairées, de mails, enfin de tout ce que peut souhaiter un citadin à la campagne. Innovations que tout cela ? En un sens, oui. Mais pas pour les créateurs des Résidences du Château : voilà 36 ans que la Société Levitt and Sons réalise des parcs résidentiels dans ce style. Grand air, espaces verts, silence . Le rêve de tout citadin . Un rêve qui se réalise aux Résidences du Château, pour la plus grande détente du corps et de l'esprit. [...]
[...] Chaque pièce de bois de construction était numérotée, chaque clou recouvert de ciment comptait, chaque tâche dans le processus de construction était donnée à une équipe différente. [ ] À ce rythme, les maisons de Levittown pouvaient être construites par 18 la journée et 18 la nuit. » Il s'agissait bien de réduire les coûts au maximum, William Levitt indiquant lui-même que « n'importe quel idiot peut construire des maisons. Ce qui compte c'est combien l'on peut en vendre au moindre prix. » Grâce à ces techniques, l'acompte n'était que de 100 $ pour une maison à Levittown. Cette standardisation entraînait une certaine monotonie. [...]
[...] Levitt ne choisit pas de s'implanter en France par hasard. Le pays fut évidemment touché, au même titre que les États-Unis, par le baby-boom (les enfants étant un élément essentiel dans le désir d'acquisition d'une maison individuelle) et les mutations socio-économiques des Trente glorieuses que furent la massification scolaire, le développement de la consommation de masse et de la civilisation des loisirs ou encore le développement de la civilisation automobile à titre d'exemple. Ainsi, en 1960 la France était le pays d'Europe occidentale le plus équipé en automobiles. [...]
[...] Alfred Levitt, en tant que Vice- Président et architecte en chef, était responsable des plans. Ceux-ci étaient faits de manière à être le plus économiques possible, ouverts et flexibles et s'inspiraient largement des recherches menées par Frank Lloyd Wright et notamment sur ses maisons de campagne. Les maisons Levitt s'inscrivaient donc dans une véritable tradition américaine, à la fois connue et reconnue. Toutefois, comme Jon Blackwell le note dans son article 1951 : American dream houses, all in a row, ce qui importait était le « volume, volume, volume. [...]
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