Sujet : Exil de l'histoire et histoire de l'exil (Judaïsme)
La mystique juive : réparation et retour
[...] Enfin, il faut rappeler que sa tombe située dans le cimetière de la vieille ville figure parmi les principales attractions touristiques de la ville au même titre que la synagogue. De ce fait, en guise de conclusion de cette sous-partie, il reste que la mystique juive a donc perduré à Prague mais qu'elle oscille entre un côté mercantile et folklorique qui a pour but de rappeler l'importance de la communauté juive et un côté intellectuel via l'ouverture de l'institut. Cela démontre que cette vitalité et le dynamisme de la mystique juive est bien entretenu quitte à travestir son propos divinatoire sur l'autel du tourisme de masse. [...]
[...] La ville de Prague perpétue encore aujourd'hui cette vision légendaire de cet illustre personnage. Ceci est confirmé par Joseph Elkouby. Selon ce spécialiste, « Prague reste attachée à son nom car c'est là qu'il vécut de longues années de sa vie. Longtemps les historiens ont lié le Maharal à des légendes magiques, notamment celle du Golem ; aussi ont-ils renoncé à examiner objectivement sa vie et son œuvre. Depuis presque sept décennies, cependant, la figure du Maharal a quitté la légende pour accéder à l'histoire et à la philosophie » (Elkouby, 2014). [...]
[...] Ils s'attachent au « pourquoi » ( . La deuxième orientation des kabbalistes vise la recherche des voies qui permettent d'accéder directement à un contact avec la divinité : rejoindre la Source est leur but ultime. Or, la connaissance du monde divin est la clé de toute approche, de toute union (en hébreu devéqout) avec lui » (Mopsik : 94). Ainsi, il est intéressant dans cette analyse d'établir un focus sur la ville de Safed (Tzfat en hébreux) qui a fait perdurer jusqu'à aujourd'hui la mémoire du grand Kabbaliste Isaac Louria (1534-1572). [...]
[...] Dès lors, les résultats de cet exode involontaire ont pu être constatés presque immédiatement. Au cours du XVI[ème] siècle, le Zohar faisait partie intégrante de la pensée religieuse juive et la pensée kabbalistique devenait partie intégrante du courant dominant de la mystique juive, stimulée par la dispersion de ses principaux adhérents. De nouveaux centres intellectuels ont vu le jour en Italie, en Turquie et, surtout, à Safed. Parmi les érudits qui sont venus étudier à Safed, nous pouvons retenir la personne de Moïse Cordovero (1522 - 1570) qui rédigea un commentaire définitif sur le Zohar mais c'est surtout le rabbin Isaac Louria (ou Ari, c'est à dire le Lion en hébreux) qui reste le plus fameux dans la mesure où ce dernier a élargi les études sur la Kabbale en y développant des enseignements qui sont toujours étudiés aujourd'hui. [...]
[...] Les juifs hassidiques. PUF, coll. Que sais-je Paris. Collu-Moran, R. (2011). « Le sionisme et le retour à la terre ». Transversalités, 119(3), 53-73 Dan, J. (1977). Jewish mysticism and jewish ethics, Jason Aronson, Lanham (Etats-Unis). [...]
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