A la fin du XIXème siècle, la période dite la « Belle Epoque » marque la transition entre l'ère industrielle et l'ère moderne. Avec l'essor industriel et technique, l'industrie capitaliste favorise l'exode rural sous la forme de masses laborieuses employables à merci. Apparaissent ceux que nous pouvons nommer le surplus de main d'œuvre, d'après Marx, « l'armée industrielle de réserve. » Il ne faut pas oublier que cette « Belle Epoque » commence à peine une dizaine d'années après la Commune de Paris. Les aspirations sociales des communards sont toujours d'actualité d'autant que nombre de prolétaires se retrouvant exclus du marché du travail ainsi que de leur lieu d'habitation, sont venus gonflés les quartiers populaires rejetés à la périphérie des centres urbains ; pour Paris naissance de la banlieue. Tout cela crée un terreau propice à la rencontre d'exploités d'horizons divers et de populations marginales et criminelles. Le nouveau libéralisme économique, avec l'horloge qui compartimente le temps du travail, l'usine et la cité ouvrière qui cloisonnent l'espace, crée une dépendance exacerbée dans le rapport social. Si l'ouvrier lutte pour améliorer les conditions de travail, il prend le risque de perdre son travail, son logement, ses moyens de survie. Dans une période où toujours plus des richesses se créent, les tensions sont vives dans une population qui vit des conditions de misère oppressante. Les différents coups de grisou de la « sociale » ont laissés des traces, Marx, Bakounine, Proudhon, ont fait des nombreux adeptes.
Pour que l'avènement du monde moderne ait lieu il faut instituer, légaliser des comportements normatifs et définir par les lois tout ce qui est hors norme. Dit autrement, comment gérer des populations que l'on rejette, comment éliminer des populations qui refusent de s'adapter ?
On va s'intéresser, dans cet exposé dans un premier temps à une définition des différents groupes d'exclus et de marginaux. Dans un deuxième temps, nous étudierons les réponses apportées par l'Etat en ce qui concerne les parias : vagabond, criminel, anarchiste, etc. Dans un dernier temps nous verrons l'importance des nouveaux medias (presse populaire, romans de gare) sur les exclus.
[...] Winock, La Belle Epoque : La France de 1900 à 1914, Paris, Perrin Ouvrages spécialisées P. Gaboriau, SDF à la Belle Epoque, Paris, Desclée de Brouwer A. Gueslin, Gens pauvre, Pauvres gens, Paris, Aubier sous dir. A. Gueslin et D. Kalifa, Les exclus en Europe 1830-1930, Paris, Les éditions de l'atelier/Les éditions ouvrières D. Kalifa, Crime et culture au XIXème siècle, Paris, Perrin D. Kalifa, L'encre et le sang, Paris, Fayard A. Nataf, La vie quotidienne des anarchistes en France 1880-1910, Paris, Hachette J.E. [...]
[...] Se retrouvaient enfermés dans ces dépôts tous ceux qu'il fallait écarter du reste de la société. Les mesures proposées viennent des nouvelles sciences : prévention de la récidive par la multiplication des asiles et des hospices; traitement de l'enfance, qu'il faut protéger contre les risques de la vagabondage et de la paresse, par les écoles de réforme et de préservation. Par exemple, la Loi de 1904 sur l'enfance distingue les écoles professionnelles départementales, ouvertes aux enfants catalogués comme difficiles, et les établissements pénitentiaires, destinés à la réclusion de l'enfance dite vicieuse. [...]
[...] Comme on peut le voir dans le roman populaire avec des séries à succès telles que Fantômas de P. Souvestre (symbole du crime), Arsène Lupin de Maurice Leblanc (gentleman cambrioleur inspiré de M. Jacob) ou encore Zigomar de Léon Sazie (mélange entre vagabond, tzigane et armée du crime) ; ainsi que dans la presse quotidienne qui avec sa nouvelle rubrique Paris- Apache fait de nouvelles icônes comme Casque d'or, femme d'apaches, prostituée devenu célèbre suite à un fait divers. . [...]
[...] Exclus et Marginaux dans la société française de la Belle Epoque Introduction À la fin du XIX° siècle, la période dite la Belle Epoque marque la transition entre l'ère industrielle et l'ère moderne. Avec l'essor industriel et technique, l'industrie capitaliste favorise l'exode rural sous la forme de masses laborieuses employables à merci. Apparaissent ceux que nous pouvons nommer le surplus de main d'œuvre, d'après Marx, l'armée industrielle de réserve. Il ne faut pas oublier que cette Belle Epoque commence à peine une dizaine d'années après la Commune de Paris. [...]
[...] Etrangers, immigrés, originaires des colonies 4. Femmes, vieillards, malades, handicapés et mineurs b.) Plaies sociales; exclus permanents 1. Fous, monstres Vagabonds, mendiants, bohémiens, tziganes Apaches, anarchistes, bandits . II. Gestion des parias a. Réponses scientifiques b. Réponses politiques c. De l'assistance à l'internement III. Les exclus vus par la presse a. De la sympathie . [...]
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