Mémoire, 11 Novembre 1918, 18ème arrondissement, enquête, Première Guerre Mondiale, FNACA, XXe siècle, commémoration
Au cours de mon année de Master en Culture et Média, il a été demandé dans le cadre du cours d'Information Scientifique de rendre compte du niveau de mémoire de la Première Guerre Mondiale qu'il reste de nos jours. Il a été considéré que le meilleur moyen d'en apprendre un peu plus était de faire une recherche ethnologique.
L'idée était de comprendre quel était l'héritage de la Première Guerre Mondiale en 2013. Il fallait donc faire un lien avec et comprendre ce qu'était le devoir de mémoire.
« Le Mouvement déporté distingue dès sa création un double objectif : celui de se souvenir, c'est à dire le culte des morts, et la mémoire, un champ plus large qui touche la fonction du souvenir dans la société. » - Olivier Lalieu , L'invention du « devoir de mémoire
[...] Nous comprenons donc que la fonction d'élu du Parti Socialiste est majoritairement la raison pourquoi Monsieur Jacques Alexiou se rend chaque année à la Mairie du 18ème. Pour montrer que le Parti Socialiste soutient les morts pour la Patrie et pour montrer l'exemple. À cela se mêle le patriotisme. C'est donc un devoir envers le Parti Socialiste, et pour soit même, pour faire passer le devoir de mémoire. Enquêteur : Et vous m'aviez dit lorsqu'on c'était rencontré à la Mairie que cette année là il y avait eu plus de monde que les autres années Enquêté : Ha oui ! Halala ! [...]
[...] La petite salle était raisonnablement remplie, avec une petite 40ène de personnes. Au fond de la salle de trouvait un buffet avec des gâteaux apéritifs et du champagne dans des coupes en plastique. J'y ai retrouvé Yves Detroyat, Président de la FNACA ainsi que quelques membres. D'après les conversations que j'ai eu, tous étaient soit élus, soit membres de la FNACA. Tous avaient entre 50 et 80 ans avec une majorité d'hommes. Les conversations, là encore ne portaient pas sur la Guerre mais sur les nouvelles de la semaine. [...]
[...] Je voulais savoir si elle célébrait le 11 Novembre, de quelle façon et si le fait d'avoir des proches ayant vécu la Guerre changeait quelque chose à sa façon de voir les choses. J'ai d'abord cherché à comprendre pourquoi Monsieur Alexiou célébrait le 11 Novembre : Enquêteur : Donc en fait si vous faite ça c'est plus par . Enquêté : Par patriotisme ! Voilà ! Enquêteur : c'est pas forcément grâce à un lien dans votre famille . Enquêté: Ha bah non ! Quand je vais au 11 Novembre, à la Mairie, on me saute dessus. Donc c'est important. Je montre l'exemple pour le Parti Socialiste. [...]
[...] Enquêteur : Donc vous célébrez pas forcément le 11 Novembre donc Enquêté : Oh bah non, et puis vous savez quand je vois par exemple, Vincent mon petit fils, il sait même pas ce que c'est le 11 Novembre. On leur apprend pas à l'école hein ! C'est vrai ! En fin de compte. - Madame Rassinier Tout comme Monsieur Alexiou, Madame Rassinier pense que célébrer le 11 Novembre est une pratique qui s'oublie, et qui s'oubliera avec le temps. [...]
[...] Il y a donc au fil des années un changement dans la façon de célébrer le 11 Novembre à la Mairie du 18ème. Une façon à faire les choses plus simplement, moins à la vue de tous. Enquêteur : Et le 11 Novembre, vous l'avez fêté ? Enquêté : Oh bah le 11 Novembre, non bah . vous savez, comme ça. Bah on fait rien hein, à la rigueur on regarde peut-être à la TV le défilé et puis c'est tout. Et encore, cette année non et l'année d'avant non plus. [...]
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