On le sait, depuis 1884, la France est présente en Indochine (qui je le rappelle comprend la Cochinchine, l'Annam, le Tonkin, le Laos et le Cambodge).
La défaite de 1940 va affaiblir profondément la prépondérance de la France dans la région, d'autant plus que le Japon en profite pour occuper le Vietnam d'aujourd'hui en 1941. Durant cette occupation, des mouvements révolutionnaires pour l'indépendance, menés par Hô Chi Minh s'organisent au Vietnam. Par ailleurs, Ho Chi Minh transforme le PC indochinois en Viêt-Minh, ce qui signifie « Front de l'indépendance du Viêt-Nam ». Après la capitulation du Japon en 1945, les accords de Postdam (juillet-août 1945) prévoient que les chinois occupent l'Indochine, au nord du 16e parallèle et les Britanniques au sud de cette ligne. Mais le même jour, Ho Chi Minh s'impose comme la seule autorité politique et proclame la République Démocratique du Vietnam. En outre, le Viêt-minh a profité de la fin de la guerre et de l'anéantissement de l'administration coloniale pour consolider sa domination sur une partie du Vietnam.
En réaction, le général de Gaulle donne l'ordre à l'amiral Thierry d' Argenlieu, le haut-commissaire de l'Indochine, de « rétablir la souveraineté française ». Ainsi, les blindés du général Leclerc entrent à Saigon le 5 octobre 1945, et relèvent les Britanniques. En revanche, la présence des troupes chinoises au nord de l'Indochine et celle du gouvernement vietnamien obligent la France à négocier. La France obtient le départ des chinois contre l'abandon de ses possessions en Chine et reconnaît par l'accord Sainteny-Ho Chi Minh, le Vietnam comme Etat libre dans l'Union française ; cela est également le cas du Laos et du Cambodge. D' après cet accord, le Vietnam disposerait de son gouvernement, son Parlement, son armée et ses finances. La question de l'indépendance est évitée.
[...] Le Sud avec pour capitale Saigon a pour chef l'ex- empereur de l'Annam, Bao Dai et un régime pro-occidental. Il est également prévu des élections générales et un référendum le 20 juillet 1954 en vue de permettre aux Vietnamiens de choisir leur régime politique dans le cadre d'un Vietnam unifié. Une déclaration en 13 points, non signée par les participants prend acte des accords. Également une commission internationale de contrôle présidé par l'Inde, avec le Canada et la Pologne est chargée de s'assurer de leur exécution. [...]
[...] La France quant à elle perd une partie importante de son prestige colonial. Sans aller trop loin dans le temps me semble tout de même important de préciser que les USA vont se désolidariser de cette déclaration. De même que le gouvernement de Saigon va dénoncer la conclusion des accords comme le jour de la honte Il va alors refuser d'organiser les élections prévues. La perspective d'une unification pacifique s'efface, les accords ayant été rompus. Ainsi la conférence de Genève même si elle permet de mettre fin au colonialisme français, elle ne règle pas pour autant les problèmes dans la région. [...]
[...] Il s'agit aussi d'un tournant dans l'histoire du colonialisme. En effet, c'est la première fois qu'un pays occidental est battu par un peuple colonisé. Les activités révolutionnaires d'Ho Chi Minh et de Gap seront ensuite reprises par de nombreux pays comme la Tunisie, l'Algérie ou le Maroc, dans leur lutte pour l'indépendance. Bibliographie - La guerre en Indochine, 1945-1954, Georges FLEURY Omnibus, Feux Croisés. [...]
[...] Il avez vu d'un bon œil l'arrivée et l'installation, des Français sur la plaine. Il l'avait d'ailleurs prémédité. Giap voulait à tout pris prendre le contrôle du camp. Il amorça donc rapidement les préparatifs de guerre. Il mobilisa des dizaines de milliers d'hommes et de femmes qui, à l'aide de 700 camions et de milliers de bicyclettes, amenèrent armes et munitions aux combattants révolutionnaires qui étaient en position d'attaquer le camp retranché à la fin du mois de février 1954. La plus grande bataille de l'histoire de la colonisation allait ainsi avoir lieu. [...]
[...] Mais cette question ne pourra rester éludée bien longtemps. L'impossible négociation sur le statut de l'Indochine En effet, l'amiral Thierry d'Argenlieu, appuyé par une grande partie de la classe politique française, dénonce l'accord et crée, le 1er juin 1946 à Saigon un gouvernement provisoire de la Cochinchine Les pourparlers avec Ho Chi Minh sont alors dans l'impasse. L'échec des négociations conduit à la spirale de la violence. Le 23 novembre 1946, les Français bombardent le port de Haiphong. La rupture est alors définitivement consommée. [...]
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