Le crack de la banque Intra (1966)

Thèmes abordés

Crack de la banque Intra, 1966, première place au Liban, crise nationale, secteur bancaire, Liban

Résumé du document

Beyrouth a connu un essor commercial et financier important dans la seconde moitié du XIXe et le début du XXe siècle. A cette époque le président Camille Chamoun a instauré le libéralisme économique. Cet essor est principalement caractérisé par le commerce de la soie qui a lui-même exigé certaines opérations bancaires pour avancer des prêts aux producteurs et faciliter l'exportation. Ce commerce est donc le fruit des premières institutions bancaires libanaises.
En effet, le Liban connait dans les années 50 la création de la première banque effective au Moyen-Orient ; la banque Intra. C'est l'une des plus grandes banques du Liban caractérisée par une croissance incroyablement rapide. L'histoire de cette banque est toutefois un exemple des dérives du Libéralisme. En favorisant l'aventurisme, celle-ci va connaitre une cessation de payement à cause d'un grand problème de liquidité en 66 qui va freiner le système bancaire et l'économie du pays. Celle-ci va aller même jusqu'à entrainer le pays dans une crise importante.
Cependant, son effondrement a été l'occasion d'une réorganisation et un renouvellement de tous les principes bancaires adoptés pour aboutir à un système solide tel qu'il est connu actuellement.

Extraits

[...] Face à ce phénomène le marché national libanais transfère de grandes sommes à l'étranger afin de profiter de la hausse des intérêts. Pour cela les dépôts furent liquidés sans pour autant opérer des changements au niveau du fonctionnement de la banque centrale dans le marché libanais contrairement aux banques européennes. Et enfin la guerre de six jours a accompagné la crise de Intra. Il est vrai que la guerre a éclaté entre l'Israël, l'Egypte, la Syrie et la Jordanie et non pas avec le Liban ; mais étant un pays voisin ce dernier en était concerné implicitement. [...]

[...] La faillite de la banque Inta a donc eu un effet négatif sur les autres banques du pays. De ce fait, la crise est globale et générale . III- Le crack : facteur du renforcement de la politique monétaire du Liban Il est vrai que le pays a connu une lourde crise à cause du crack de Intra ainsi que celui de la banque Almachrek en 1989. Un crise qui s'est étalée sur plusieurs domaines économique ,politique ,bancaire et que de nombreux auteurs pensent que la faillite d'Inta a elle même déclenché la guerre civile de 1975 .Cependant il ne faut pas négliger le rôle des législateurs dans cette période noire . [...]

[...] A l'étranger, le “Groupe Intra” possédait des biens immobiliers en France (dans le quartier des Champs Elysées à Paris) et la majorité des actions du bassin navale Ciotat et un certain nombre de petites banques en Suisse. Néanmoins la banque de Youssef Beidas se félicitait de l'augmentation du nombre de ses propriétaires de petits fonds qui excéda Ses fonds constituaient des fonds des banques libanaises. Ainsi, le capital de cette banque a augmenté de 6,3 millions de livres libanaises à 12 millions en 1953. [...]

[...] -Les causes internes Ces causes sont en rapport avec la banque centrale ainsi qu'à la situation politique du pays. La banque centrale n'avait pas encore opéré d'investissements monétaires majeurs conformément aux lois de monnaie et des prêts parce qu'elle n'était pas encore prête à ce niveau et au niveau des statistiques. En ce qui est en relation directe avec la banque Intra, de nombreux auteurs pensent que la banque centrale est elle même en partie la cause principale de la faillite d'Intra. [...]

[...] L'une des premières répercussions entraînée par la crise de la banque Intra, fut la faillite de plusieurs banques locales et la fuite de capitaux étant donné qu'il eut un retirement de 18 à 35 millions de Livres Libanaises durant la période qui s'étale du 30 septembre jusqu'au 14 octobre 1966. Ces capitaux furent réinvestis à l'étranger. Par la suite, la guerre civile engendra de nouveaux besoins financiers au sein de l'économie libanaise. A cet égard, les autorités libanaises ont entrepris deux vagues de réformes bancaires en 1977 et en 1983 dans le but d'améliorer et d'adapter les mécanismes financiers aux nouveaux besoins de l'économie nationale. [...]