Napoléon III déclare la guerre à la Prusse en juillet 1870. Le 4 septembre 1870, après l'annonce de la défaite de Sedan, une révolution éclate à Paris, la déchéance de l'Empire est proclamée et un gouvernement de la Défense Nationale est formé. Mais le gouvernement provisoire ne réussit pas à redresser la situation militaire et dès le 19 septembre, les Prussiens s'emparent de Paris. Cette occupation va durer tout l'hiver 1870-1871. Les Parisiens supportent courageusement le froid, la faim et les bombardements qui commencent à partir du 5 janvier. Mais les vivres commencent à manquer très vite. Un armistice électoral de 3 semaines est signé le 28 janvier afin que les Français puissent élire une assemblée nationale qui fournira un interlocuteur légitime à Bismarck. Les conservateurs (favorables à la paix) l'emportent massivement sur les républicains (qui veulent continuer le combat) sauf dans l'Est et dans les villes. C'est un triomphe pour les partisans de la paix et une défaite pour Paris. En effet, Thiers, ayant été désigné comme « chef du pouvoir exécutif de la République française » signe l'armistice avec Bismarck le 28 janvier 1871. De la profonde déception de la capitulation naît la colère parisienne: les souffrances du siège, l'exaltation de la résistance, font ressentir les négociations avec les Prussiens comme une immense humiliation.
Les Parisiens demandent alors la formation d'une municipalité, une commune, comme sous la Révolution de 1789. En effet, en 1790, la municipalité de Paris était appelée « commune » et c'est en hommage à celle-ci que le gouvernement insurrectionnel français installé à Paris après la révolution du 18 mars 1871 reprit le nom de Commune.
- En quoi l'événement singulier de la Commune est-il novateur et annonciateur de la fin d'un siècle de révolutions?
Après avoir cité les causes majeures de l'institution de la commune, nous nous attacherons aux acteurs de cette révolution et enfin, nous dresserons le bilan de cet épisode tragique.
[...] En effet, en 1790, la municipalité de Paris était appelée commune et c'est en hommage à celle-ci que le gouvernement insurrectionnel français installé à Paris après la révolution du 18 mars 1871 reprit le nom de Commune. - En quoi l'événement singulier de la Commune est-il novateur et annonciateur de la fin d'un siècle de révolutions? Après avoir cité les causes majeures de l'institution de la commune, nous nous attacherons aux acteurs de cette révolution et enfin, nous dresserons le bilan de cet épisode tragique. La naissance de la Commune Les causes de l'agitation parisienne Le siège de l'hiver 1870-1871 avait été particulièrement dur pour la population des faubourgs parisiens. [...]
[...] On abolit la distinction entre enfants naturels et enfants légitimes. On élabore le projet d'un enseignement laïc, obligatoire et gratuit. Toutefois, le programme de la Commune reste en fait théorique, car, très hétérogène et divisé sur les grands principes politiques, le Conseil de la Commune se trouve dans l'incapacité de gouverner efficacement. Ses projets seront repris et appliqués plus tard sous la IIIème République. Une révolution se nourrit aussi de symboles : le drapeau rouge est adopté comme emblème par la Commune dès le 29 mars 1871. [...]
[...] Cluseret, le ministre de la guerre de la Commune, qui avait participé aux mouvements insurrectionnels de Lyon et de Marseille, tente d'instaurer une discipline à l'intérieur de la garde nationale. Après sa révocation, c'est un capitaine nommé Louis Rossel qui lui succède et tente à son tour de discipliner l'armée des fédérés, mais il échoue lui aussi et est remplacé par Charles Delescluze, nommé délégué à la Guerre, qui sera à la tête des Communards jusqu'à sa mort héroïque sur une barricade le 25 mai 1871. Une guerre civile commence lorsque les troupes versaillaises assiègent Paris. [...]
[...] L'entrée des Prussiens à Paris et leur défilé sur les Champs-Élysées avaient mis l'exaspération des habitants de la ville à son comble et ils ne pouvaient pardonner à Thiers d'avoir, en acceptant les conditions des vainqueurs, déprécié l'héroïque résistance des assiégés. Enfin, l'Assemblée de Bordeaux ne rentre pas à Paris, mais s'installe à Versailles. Paris est donc décapitalisé perdant sa primauté dans la vie politique de la France. Et le Paris républicain n'accepte pas qu'une assemblée de ruraux puisse contester la République. [...]
[...] Après la Commune, il faudra plus de 20 ans au mouvement révolutionnaire pour se reconstituer. Marx, qui avait souhaité en 1870 la victoire des Prussiens sur la France et qui, jusqu'au 18 mars 1871 avait multiplié les conseils de prudence aux révolutionnaires parisiens, manifesta ensuite une solidarité assez discrète avec la Commune, et vu en elle une phase essentielle du mouvement révolutionnaire. Pour Marx, la Commune fut la 1ère révolution dans laquelle la classe ouvrière était ouvertement reconnue comme la seule qui fut encore capable d'initiatives sociales, même par la grande masse de la classe moyenne de Paris, boutiquiers, commerçants, négociants (les riches capitalistes étant les seuls acceptés) [ ] ses mesures particulières ne pouvaient qu'indiquer la tendance d'un gouvernement du peuple par le peuple. [...]
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