La seconde moitié du dix neuvième siècle et plus particulièrement les années 1880, ont vu se développer en Europe occidentale le phénomène syndical dans toute son ampleur. Que ce soit au Royaume-Uni, en Allemagne ou en France, la question ouvrière s'est imposée à la société. Dans un contexte de révolution industrielle, de changements démographiques, politiques, économiques et idéologiques, de nouveaux problèmes se sont posés. De nouvelles revendications sont apparues, en même temps qu'une nouvelle classe sociale, la classe ouvrière, s'affirmait. Les modes de regroupement des travailleurs ont alors évolué, du mutuellisme par secteur de métiers encore présent dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle, à un véritable syndicat de masse à vocation nationale et internationale, installé en Europe à la veille de la première guerre mondiale. En Grande-Bretagne, en France, comme en Allemagne, cette évolution a lieu sensiblement aux mêmes dates. Pourtant, on s'aperçoit que les syndicalismes allemands, britanniques et français, en tant que mouvements visant à unifier les travailleurs dans des organisations, pour défendre leurs intérêts, divergent souvent par leur organisation, leurs modes d'action et même leur idéologie. Malgré ces différences, quels sont les points communs permettant de les rassemblent sous cette même appellation : « syndicalisme »?
Ces syndicalismes se ressemblent en fait, tout d'abord parce qu'ils sont nés d'un même contexte: la seconde révolution industrielle, ensuite parce qu'ils ont évolué de la même manière pour servir leurs revendications et enfin parce qu'à partir des différentes solutions qu'ils ont apporté à une même question idéologique, ils ont chacun été au centre d'une aire d'influence en Europe.
[...] Dans ce cas alors, le syndicalisme est méfiant vis-à-vis des partis politiques et lie peu de contact avec eux. Le second courant est un syndicalisme modéré qui entend obtenir des améliorations de la condition ouvrière par le moyen de négociations, éventuellement avec l'appui de forces politiques. En France, c'est le syndicalisme révolutionnaire qui a la plus forte, la CGT a choisi ce mode d'action en rédigeant la charte d'Amiens en 1906. La confédération y réaffirme sa volonté d'indépendance par rapport aux partis politiques. [...]
[...] Qu'ont en commun les syndicalismes français, britannique et allemand (1880-1914) ? La seconde moitié du dix neuvième siècle et plus particulièrement les années 1880, ont vu se développer en Europe occidentale le phénomène syndical dans toute son ampleur. Que ce soit au Royaume-Uni, en Allemagne ou en France, la question ouvrière s'est imposée à la société. Dans un contexte de révolution industrielle, de changements démographiques, politiques, économiques et idéologiques, de nouveaux problèmes se sont posés. De nouvelles revendications sont apparues, en même temps qu'une nouvelle classe sociale, la classe ouvrière, s'affirmait. [...]
[...] Ainsi les syndicats des différentes branches de l'industrie fusionnent. En Grande-Bretagne, les syndicats de métier deviennent des fédérations d'industrie. C'est le New Unionisme qui intègre en son sein des mineurs, des dockers et des cheminots. Ils forment d'ailleurs une triple alliance en juin 1914. En France, la Confédération Générale des Travailleurs (CGT) est créée au congrès de Limoges le 24 septembre 1895. d'affirmer leurs revendications L'évolution des syndicats de métiers s'intégrant de la sorte dans des structures plus grandes et générales permet au syndicalisme de formuler revendications précises qui concernent l'ensemble des syndiqués, quel que soit leur métier. [...]
[...] Par la suite, les syndicats orchestre des actions revendicatrices simultanément dans les trois pays. Tel est le cas de la vague de grèves dans les chemins de fer en 1911 en Allemagne, France et Grande-Bretagne. III Le débat idéologique entre révolutionnaires et réformistes que l'on retrouve dans les trois pays conduit à une géographie du syndicalisme en Europe A Les dissensions entre révolutionnaires et réformistes se retrouvent dans chacun des pays à des degrés divers En Allemagne, en France et en Grande-Bretagne, deux grandes tendances qui sont aussi des idéologies se partagent la stratégie de l'action syndicale. [...]
[...] La France voit de son côté le nombre de syndicats passer de 500 en 1781 à 2.300 en 1795. Une évolution semblable se produit en Allemagne. En même temps que leur nombre, l'importance des syndicats augmente avec la formation de grandes organisations syndicales : en 1895 est fondée la confédération générale du travail en France et en 1899 a lieu en Grande-Bretagne, la création du Comité pour la représentation du travail. De plus, l'Europe connaît dans cette période un essor de l'action ouvrière qui se diversifie, s'organise et s'accroît bien souvent à l'initiative des syndicats. [...]
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