Quelles sont les caractéristiques des pacifismes dans l’entre-deux guerres ?

Résumé du document

La guerre de 14-18 clôt le XIX siècle qui, rétrospectivement apparaît comme une période de stabilité car il n'a pas connu de conflit militaire international.
9 millions de morts, dix sept millions de blessés dont un tiers d'invalides, 4 millions de veuves, le double d'orphelins, tel est le bilan humain d'un conflit qui affecte 95% de l'Europe. Durant l'entre-deux guerres, l'opinion européenne, mais aussi les gouvernements, sont touchés par des idéaux pacifiques et le désir de ne plus revoir ça.
Le pacifisme est l'engagement d'atteindre ses objectifs par des moyens non-violents ou non agressifs. Au niveau individuel, cela peut comprendre refuser de combattre ou de porter des armes. Sur un plan politique, cela peut comprendre une opposition totale à la guerre et la promotion de moyens respectueux de la vie pour résoudre des conflits internationaux. On en vient donc à se demander quelles sont les caractéristiques des pacifismes dans l'entre-deux guerres ?
Pour répondre à cette question nous verrons tout d'abords qu'est ce que la SDN et quel est son fonctionnement, puis nous verrons le pacifisme en France et enfin nous aborderons le pacifisme dans les autres pays européens.

Extraits

[...] A partir de 1925, on voit paraître nombre d'ouvrages décrivant le visage brutal et sordide de la guerre au Royaume-Uni citons : Dalloway, de Virginia Woolf (1925), Memoirs of a Fox-Hunting Man de Siegfried Sassoon (1928), Good-Bye to All That, de Robert Graves (1929) ou encore The Wet Flanders Pain, de Henry Wiliamson (1929). Cette nouvelle génération, incarnation de la modernité littéraire, vint rejoindre les représentants d'une génération plus âgées mais non moins pacifiste, tel Bertrand Russel ou H.G.Wells. Les avant-gardes artistiques jouent aussi un rôle certain dans un renouveau de l'esprit. [...]

[...] La création, en 1920, à Genève, de la SDN répondait à un idéal généreux et soulevait un grand espoir : elle devait garantir la paix par la sécurité collective. Elle ouvrait une tribune internationale à tous les pays adhérents. Les pouvoirs de la SDN restaient toutefois limités à ses capacités de persuasion ; en cas de difficultés, elle ne pouvait prendre, contre un État récalcitrant ou qui contrevenait aux principes de l'organisation, que des décisions de sanctions morales ou économiques. D'autres indicateurs éclairent sur l'esprit pacifique des années vingt. [...]

[...] Les journaux pacifistes ont une audience plus limitée. Le libertaire, dont 1402 numéros paraissent de 1919 à 1939, est animé par Sébastien Faure. Patronné par l'écrivain Henri Barbusset fondé par Paul Vaillant-Couturier, la revue Clarté dénonce l'expérience de guerre comme un enfer Une opinion publique pacifiste soutenue par le gouvernement : l'exemple du Royaume Uni Le souvenir de la Première Guerre mondiale a fait naître chez les Britanniques le désir d'éviter un autre conflit ; le pays joue un rôle de premier ordre au sein de la Société des Nations (SDN) ce qui constitue un élément central de la diplomatie britannique. [...]

[...] Le cartel des gauches l'emporta. Briand, nommé délégué de la France à la Société des Nations contribua à se succès. Dès 1925, il retrouve le Quai d'Orsay et pendant 7 ans va diriger la diplomatie française. Il pense que la réconciliation franco-allemande est nécessaire à une Europe pacifiée. Or Stresemann ministre des Affaires étrangères du Reich juge avec réalisme que l'Allemagne n'est pas en position de force et pense habile de reconnaître l'Alsace-Lorraine afin de redonner à l'Allemagne sa place dans le concert des nations européennes. [...]

[...] Pour répondre à cette question nous verrons tout d'abords qu'est ce que la SDN et quel est son fonctionnement, puis nous verrons le pacifisme en France et enfin nous aborderons le pacifisme dans les autres pays européens. La Société des Nations Le rôle des Etats-Unis dans la fondation de la Société des Nations Le 8 janvier 1918, le président américain Thomas Woodrow Wilson présente au Congrès américain un plan de 14 recommandations. Toutes tendent à une régulation des relations internationales reposant sur 4 principes : liberté, égalité, sécurité et participation. [...]