L'objectif est d'explorer un des aspects du cours « Transgressions et islam : interdits et pratiques transgressives» en menant une mini-recherche qui re?pond a? une question de de?part. Ce dossier permet d'e?valuer : la me?thodologie de recherche (initiation ou plus), la compre?hension de textes the?oriques, les capacite?s d'analyse et de synthe?se. Elle comprend trois grandes parties (introduction, de?veloppement, conclusion).
[...] Il y a donc une relation entre le calcul individuel et le sens collectif dans cette action. Pour Pénélope Larzillière, « les bénéfices symboliques ou identitaires introduisent avec eux valeurs, sentiments et sens collectif et cela sans les expliquer, comme des données de départ, ce qui conduit à une vision statique et décontextualisée. Pourtant, les raisons d'agir dépassent alors largement le calcul rationnel13 » (Larzillière : 90). En ce sens, la notion collective, c'est à dire répondre à une cause qui surpasse l'individualité est primordiale pour comprendre les motivations d'un individu passant à l'action suicide. [...]
[...] « Le Martyr en Islam. Considérations générales », Études sur la mort, vol no pp. 55-60. Baillet, Dominique. « Islam, islamisme et terrorisme », Sud/Nord, vol. no 16, no pp. 53-72. Barzin, Nader. « Les nouveaux martyrs : l'agonie de l'identité », Topique, vol no pp. 161-186. [...]
[...] Puis, dans un second temps, nous proposons de nous concentrer sur l'attentat-suicide comme mettant en scène de la violence religieuse. Cela nous permettra dans le dernier moment de notre texte de caractériser les facteurs déterminant la pratique de l'attentat-suicide. I. L'attentat-suicide et le martyr Selon Nader Barzin, celui qui commet une attaque suicide peut être qualifié « d'un volontaire5 qui fait don de sa vie afin d'atteindre un objectif politique pour sa communauté d'appartenance, notamment, en influençant les membres de la communauté de sa « cible » pour changer le comportement de ceux-ci » (Barzin : 164). [...]
[...] C'est ce que confirme Pierre Conesa. Selon lui, « la croissance exponentielle du phénomène des attentats-suicide, bien que n'étant pas exclusivement d'origine religieuse, est une manifestation croissante de la violence religieuse. La violence passe par le martyrologe des combattants « sacrifiés » — étymologiquement : sacrificium, « rendre sacré ». Il nie à l'adversaire ou aux victimes une quelconque valeur humaine2 » (Conesa : 80-81). Cependant, avant tout chose, il faut mentionner deux écueils à la compréhension de ce phénomène. [...]
[...] En premier lieu, nous ne devons pas lier islam et attentat suicide comme existant de facto obligatoirement l'un avec l'autre. En effet, Hélène L'Heuillet rappelle que « le terrorisme islamiste n'a pas le privilège de l'attentat-suicide, qui est notamment pratiqué depuis 1987 par les terroristes tamouls, au Sri Lanka, qui sont pourtant marxistes-léninistes et laïcs3 » (L'Heuillet : 84). Enfin, il faut faire attention au lexique utilisé pour apprécier cette thématique. Pour 1 Conesa, Pierre. « La violence au nom de Dieu », Revue internationale et stratégique, vol no Op. [...]
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