Le calcul est aux mathématiques ce que sont les dates à l'histoire, il est un outil indispensable mais on ne doit pas s'arrêter là. Les mathématiques tout comme l'histoire sont des disciplines scientifiques qui utilisent comme outil la démonstration et ont pour but de démontrer ou réfuter, le cas échéant, une thèse. Ces deux disciplines n'utilisent bien sûr pas les mêmes outils, méthodes. En effet, l'histoire ou la civilisation n'est pas une science dure mais une science humaine et sociale, dite molle.
Dans cette synthèse, nous allons nous intéresser aux différentes façons de faire de l'histoire et en particulier dans le cas d'une civilisation étrangère et cela soulève plusieurs interrogations. Qu'est-ce qu'une civilisation ? Doit-on l'appréhender comme si l'on étudiait sa propre société ? Qu'est-ce qui diffère dans l'approche civilisationnelle ? Doit-on nécessairement avoir une approche comparative avec sa propre société ? Quels sont les différents outils à notre disposition pour étudier une société étrangère ?
Même si ce travail va principalement se concentrer sur le côté théorique de la recherche en civilisation, nous allons illustrer nos propos en portant notre attention sur la recherche consacrée aux études anglophones en général et plus particulièrement le droit de vote local des étrangers aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Ainsi, nous allons tout d'abord définir le terme de « civilisation » en relation avec la sociologie et les raisons qui poussent à s'intéresser aux sociétés étrangères. Ensuite, nous nous tournerons vers deux façons de faire de l'histoire, à savoir l'histoire culturelle du politique et les transferts culturels. Enfin, nous analyserons un objet d'étude essentiel du chercheur en civilisation c'est-à-dire la presse écrite.
Un civilisationniste se doit d'avoir une réflexion sur sa discipline et sur la notion même de « civilisation ». En effet, aujourd'hui la notion de civilisation est réprouvée car elle se rapproche plus de l'anthropologie. Cependant, le dictionnaire de l'Académie Française définit d'abord ce terme comme « l'ensemble des connaissances, des croyances, des institutions, des moeurs, des arts et des techniques d'une société » (...)
[...] Nous avons vu deux écoles qui mettent en avant la culture et ne veulent pas tomber dans le piège de faire la distinction entre culture populaire et savante et ne s'intéresse pas moins aux idées des documents qu'à leur circulation, leur réception et leur stratégie. On va maintenant se pencher sur un objet d'étude que ces deux écoles peuvent analyser ; la presse. Quand on veut prendre pour support la presse, on doit savoir trois choses. D'abord, il faut analyser de façon rigoureuse le système de communication du média étudié tel que son idéologie, son développement économique, son lectorat (on retrouve ici l'idée de réception et de stratégies). [...]
[...] Ce concept a été grandement critiqué surtout par rapport à la validité de sa thèse dans un contexte de mondialisation et de multiculturalisme. Depuis les attentats du 11 Septembre 2001 de NewYork, ce concept de choc des civilisations a reçu une attention accrue. En effet, cela a permis de créer un cadre permettant d'interpréter ces événements et de justifier la guerre au terrorisme qui a suivie. Les événements sont ainsi souvent rapporté ou interpréter en opposant l'Occident et l'Islam1. En outre, un chercheur ne doit pas avoir une position politique dans son travail scientifique et partir du postulat que toutes les civilisations ne se valent pas comme peuvent le faire certains politiciens en France2. [...]
[...] Ce genre de recherche peut mener le chercheur a adopté une approche comparative, de cette façon, on peut mieux comprendre l'autre à condition bien sûr d'expliquer quelles sont les raisons pour lesquelles cette société diffère. Par exemple, en rapport aux études anglophones, on peut se demander comment la France et les États-Unis ont abordé le sujet du droit de vote des 1 The Concise Oxford Dictionary of Politics. Third edition (edited by MCLEAN Iain and MCMILLAN Alister). Oxford: Oxford University Press p Christian LOSSON, Affaire Guéant : Juppé ‘regrette' l'utilisation du mot ‘civilisation' liberation.fr Février 2012. Consulté le 6 février 2012 sur http://www.liberation.fr/politiques/01012387973-lepenisation-degueant-toutes-les-civilisations-ne-se-valent-pas. [...]
[...] du lectorat ou pas). Cette approche est valable pour la période contemporaine puisque l'autonomie croissante du culturel, et de ses acteurs, dans nos sociétés, le rôle majeur des industries culturelles, la place revendiquée de nouveaux usages du temps dans le cadre des loisirs ne peuvent qu'interpeller les historiens et peser sur le choix et le découpage des objets de recherche. Au final, l'histoire culturelle française se présente surtout, selon l'expression de Jean-Yves Mollier, comme une ‘discipline carrefour' Cependant, on peut lui reprocher d'oublier les intellectuels5. [...]
[...] Qu'est-ce qui diffère dans l'approche civilisationnelle ? Doit-on nécessairement avoir une approche comparative avec sa propre société ? Quels sont les différents outils à notre disposition pour étudier une société étrangère ? Même si ce travail va principalement se concentrer sur le côté théorique de la recherche en civilisation, nous allons illustrer nos propos en portant notre attention sur la recherche consacrée aux études anglophones en général et plus particulièrement le droit de vote local des étrangers aux États-Unis et au Royaume-Uni. [...]
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