Première guerre mondiale, désespoir, soldat inconnu, guerre, guerres mondiales, Verdun, pensées d'un soldat
Le document est une rédaction fictive s'inspirant de la Première Guerre mondiale. Il s'agit d'un personnage qui se trouvait dans les tranchées.
La pluie ne cessait de s'abattre, le sol était boueux, les sons des balles et des bombes ennemies nous rendaient sourds, la peur nous tétanisait, impossible de sortir la tête de cette tranchée et de tirer vers l'adversaire, seuls les souvenirs de nos vies passées, nous faisaient oublier l'enfer et nous rendez nos larmes qui coulaient sur nos joues noircies, par ces jours à dormir par terre.
De chaque côté, on voyait nos frères d'armes tombés au champ d'honneur, l'horreur devant tant de malheurs, causés par des gens cupides et vaniteux, incapables de reconnaître le bien du mal, car leur coeur était noirci par un voile ténébreux. Mais eux, ne connaissaient pas les affres de la guerre, ces longues secondes d'angoisse où seule votre croyance en quelque chose de sacré et qui vous pensez vous être protégés par la bénédiction divine, vous permettez de croire au miracle et au retour à nos regretter ces vies d'avant, celles que beaucoup d'entre nous ne reverront jamais, prisonniers à tout jamais d'un monde nouveau, morts de faim, de froid, de soif, de chaud, ou tués par l'ennemi.
[...] Peut-être de la haine ? Nous ne pouvions ne pas avoir une once d'humanité pour ces hommes, venus aussi défier la mort, en nous défiant nous sur le terrain, lieu de leur fin inéluctable. Car eux, comme nous, faisaient aussi le sale boulot, celui consistant à effacer toute trace de vies sur terre, autres que celles que leurs supérieurs veulent bien voir. Ces hommes avec lesquels nous pouvions jouer au football, lorsque les rires remplaçaient les fusils, lorsque la complicité s'installait entre nous et ces inconnus. [...]
[...] Malheureusement, c'était de courte durée, les armes faisaient place, lors de chaque coup de sifflet final. Beaucoup de joueurs avaient définitivement quitté l'équipe, nous étions de moins en moins à chaque match et quelconque entraîneur ne les avaient pas remplacés. Pour vite libérer les zones de combats, on balancer sans aucun sentiment, les corps de ces malheureux et de nous autres, dans des fosses communes, pour continuer cette boucherie sans fin. Marcher sur cette terre, c'était marcher sur des tas d'os, peut-être ceux de nos compagnons d'armes, mais pas le choix, nos vies étaient importantes aussi, il fallait presser le pas, car nous pouvions à tout moment finir comme eux. [...]
[...] Lettre d'un soldat inconnu lors de la Première Guerre mondiale VERDUN SEPTEMBRE 1916. « La pluie ne cessait de s'abattre, le sol était boueux, les sons des balles et des bombes ennemies nous rendaient sourds, la peur nous tétanisait, impossible de sortir la tête de cette tranchée et de tirer vers l'adversaire, seuls les souvenirs de nos vies passées, nous faisaient oublier l'enfer et nous rendez nos larmes qui coulaient sur nos joues noircies, par ces jours à dormir par terre. [...]
[...] Elle, que j'embrasse tellement fortement, comme nos enfants, que j'espère un jour voir à nouveau, si après avoir écrit ce texte, il n'est pas déjà trop tard, j'espère que non, que la force et le courage soient encore avec moi. Amen. » Anthony Ruel. « Lettre d'un soldat inconnu lors de la Première Guerre mondiale » janvier 2023. AR. [...]
[...] Nous ne savions pas si nos familles, nos amis étaient encore là ? Si beaucoup d'entre eux comme nous avez péri ? Que deviendront-ils si je meurs ? Si c'est eux qui meurent ? Nous ne savions rien, sauf si, une chose, que la mort rodée tout autour de nous et nous souffler une brise d'air, pour nous narguer et nous rappeler qu'elle était dans les parages prête à bondir sur tout individu à tout instant. Peut-être est-ce moi aujourd'hui ? [...]
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