Fort de sa position originale dans l'espace internationale et à ses fortes potentialités, le Yémen a longtemps été au cœur des conflits de puissance qui ont rythmé et déstabilisé sa vie politique: rivalités européennes au 18ème siècle pour le contrôle de la route des Indes, rivalités turco européenne pour le contrôle sur le canal suez au 19ème siècle… Un tournant s'opère à la fin du 20ème siècle. Divisé en deux entités distinctes, le Yémen, malgré ses orientations politiques et économiques fondamentalement différentes, a su retrouver et conquérir son unité en 1990 sous l'égide du président Saleh. La réunification enclenche alors un phénomène jusque là inexpérimenté, celui de la démocratie, celui de la modernisation… Cependant, à chaque pas, le Yémen doit faire face à des embûches qui visent à contenir sa progression, tant pour le processus d'unification que pour le processus de démocratisation. Il a du et doit faire systématiquement ses preuves. Ajouté à cela, les traditions et la structure sociale très particulière du Yémen, alors on peut dire que l'expérience de démocratisation du Yémen est assez singulière tant dans son déroulement que dans sa forme actuelle… comment le Yémen jusqu'ici divisé et submergé par le jeu des puissances a-t-il réussi à tenir le pari de la démocratie et de la modernisation ? Dans quelle mesure peut-on parler d' « exception yéménite » ? Quels sont les freins à la démocratisation et à la modernisation ?
Dans un premier temps, nous allons voir comment la réunification, par le biais des dynamiques internes, a été le déclencheur de la démocratisation. Ensuite, nous verrons dans quelle mesure le Yémen a su faire face aux épreuves rencontrées. Pour finir, Nous verrons en quoi le système politique yéménite est unique et originale.
[...] Cheikh Abdallah al-Ahmar, son chef, est Président de l'Assemblée Nationale et il est fortement représenté au Parlement et dans les institutions locales. Le nouveau pacte politique repose sur une connivence implicite des deux partis proches sur le plan idéologique et politique. Les liens personnels entre le Cheikh Al-Ahmar et Le Président de la République expliquent le fait qu'il n'a pas présenté de candidat contre Ali Abdallah Saleh à l'élection présidentielle de 1999 ôtant ainsi le caractère pluraliste de l'élection présidentielle. [...]
[...] Cela nuit gravement au tourisme qui est une composante essentielle de l'économie yéménite. - Les groupes intégristes manipulés par l'étranger (à ne surtout pas confondre avec Al-Islah qui condamne leurs actions) vont croissant. Le terrorisme est le problème le plus alarmant actuellement. Les manifestations sont nombreuses : attentat contre l'ambassade de GB à Sanaa, prise d'otages, tentatives d'attentats à la voiture piégés dont celui du 2 juillet 2007 qui a conduit à la mort de 7 touristes espagnols et 2 yéménites Il est à noter que la rébellion de juin 2004 menée par un chef zaydite (Hussein Badr el Din Al Houthi) dans le nord du pays (2000 morts) est à ce jour la plus grave crise recensée depuis a vu naître la reprise des hostilités dans la région de Saada qui reste à ce jour interdite aux étrangers malgré l'accord de cessation des hostilités mis en œuvre sous médiation du Qatar le 16 juin 2007. [...]
[...] Ajouté à cela, les traditions et la structure sociale très particulière du Yémen, alors on peut dire que l'expérience de démocratisation du Yémen est assez singulière tant dans son déroulement que dans sa forme actuelle comment le Yémen jusqu'ici divisé et submergé par le jeu des puissances a-t-il réussi à tenir le pari de la démocratie et de la modernisation ? Dans quelle mesure peut-on parler d' exception yéménite ? Quels sont les freins à la démocratisation et à la modernisation ? Dans un premier temps, nous allons voir comment la réunification, par le biais des dynamiques internes, a été le déclencheur de la démocratisation. [...]
[...] De plus, des actes de violence croissants sont perpétrés contre des militants du PSY ce qui entraîne une forte dégradation du climat politique. C'est ainsi que les dirigeants du PSY et du Vice-président Ali Salim al-Bid décident de se replier sur Aden en mai 1994. Ajoutée à cela la multiplication des manifestations d'autonomie de leur part, ils sont considérés de facto comme des sécessionnistes. C'est ainsi que la guerre civile éclate entre Nord et Sud pendant deux mois (entre le 5 mai et le 7 juillet 1994). [...]
[...] Mais peut-on pour autant parler de démocratie à l'occidentale ? qui garde ses spécificités : tribalisme et régionalisme D'après Paul Dresch, la démocratie au Yémen est loin d'être semblable aux démocraties occidentales du fait de l'ancienneté de la nature tribale de sa société. Le système tribal possède, en effet, des institutions, des valeurs et idéaux qui lui sont propres. Il repose sur le droit coutumier et les liens de l'Asabiyya (vu en cours). D'après lui, la démocratie yéménite a un lien privilégié avec les idées de liberté et d'égalité et l'expérience démocratique du Yémen se rapproche davantage de la liberté à l'occidental que de son modèle de démocratie. [...]
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