Le XIXème siècle: avènement du scientisme ou retour du religieux?

Résumé du document

Le XIXe siècle est paradoxal: d'un côté on observe le renouveau des pratiques religieuses, et de l'autre, on assiste à une montée en puissance d'une croyance très forte envers la science, comme l'atteste le scientisme. C'est une forme radicale de positivisme, introduite par Auguste Comte, dans laquelle il prône que la science est capable de résoudre tous les problèmes.
Selon Ernest Renan, disciple de Comte : on doit pouvoir arriver à substituer l'église catholique à une religion positiviste, d'où une confrontation plus ou moins directe avec l'Église. L'avènement de la rationalité scientifique se heurte parfois à celle de l'église, qui sous l'égide de Pie IX se rangera derrière une barrière doctrinale rigide.
Lequel de ces deux mouvements prend l'ascendant durant le XIXe siècle ? Quels sont les points de désaccord entre ces formes de croyance ?
Dans un premier temps, nous verrons que les croyances religieuses connaissent un renouveau, et que de nouvelles croyances apparaissent en même temps que le positivisme gagne en adeptes ; nous verrons par la suite que positivisme se dogmatise dans la seconde moitié du XIXe siècle, et se confronte à l'Église sur le domaine théologique.

Extraits

[...] Cette foi sans borne pour la science, est vulgarisée pour le public, avec les romans de Jules Verne. Il imagine une épopée scientifique, au travers de laquelle il met en avant de nouveaux instruments scientifiques, et montre par là au public un aperçu de ce que pourrait être le progrès. Par ailleurs, à partir de 1896, est créée l'institution des Prix Nobels, qui récompensent les meilleurs travaux scientifiques à travers le monde Une méthode scientifique qui se transpose et qui influence tous les domaines Le rayonnement du positivisme est tel qu'il influence grandement les autres domaines. [...]

[...] Cette nouvelle religion, influence de nombreux Républicains en France, dont Jules Ferry, ce qui avec la découverte de nouvelles théories vont sérieusement mettre à mal l'Eglise. II. Avec les nouvelles théories scientifiques, l'Eglise est mise à mal et adopte des positions rigides A. Les nouvelles théories scientifiques manifestent encore plus une foi pour les sciences, et pour les méthodes scientifiques 1. De nouvelles découvertes qui passionnent Dans la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreuses découvertes scientifiques voient le jour, et le scientisme rencontre de plus en plus de succès. [...]

[...] Enfin vient un renouvellement de la pratique du culte religieux, avec l'apparition du magnétisme, de l'occultisme et du spiritisme, qui rencontrent un vif succès durant tout le XIXe siècle. Par ailleurs, on assiste également à un essor de la foi en la science, comme outil qui permet de démontrer les principes qui régissent le monde. Le scientisme se révèle être la manifestation dogmatique du rationalisme des Lumière, et s'inscrit en porte-à-faux contre les vérités dictées de l'Eglise. C'est en cela que le culte positiviste va tenter de s'imposer face à une Eglise ancienne et, qui refuse le progrès des découvertes scientifiques. [...]

[...] Le catholicisme renie donc toute possibilité d'évolution de l'homme. Même si un certain nombre de responsables religieux sont prêts à admettre l'âge plus ancien de la Terre par rapport aux écrits bibliques la Terre aurait été créée voici 6000 ans), ils sont totalement hostiles à l'idée que l'Homme puisse descendre du singe. Dans les autres pays européens, la question soulevée n'apparaît que dans très peu dans le débat ; par exemple en Italie, où la date de parution du livre se fait en parallèle, avec l'unification italienne opérée en 1860. [...]

[...] Il prolonge le mouvement du siècle précédent fondé sur la conviction que par un effort de raisonnement rigoureux, l'intelligence humaine est capable de percer les secrets de l'univers. Le scientisme, aboutissement du culte positiviste, apparaît dans les années 1851-1854. Alors que des néologismes comme positivisme, laïcité ou anticléricalisme apparaissent, le scientisme représente une alternative à l'idée théologique de Dieu. Le scientisme, est d'abord une religion construite à partir des bases de la méthode scientifique, elle peut donc être démontrée. Le scientisme célèbre le Grand Etre, l'Humanité. [...]